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quées fort au-dessous. On ne compte à l’une de ces biremes que six rames dessus & six rames dessous. Il paroît démontré par quelques endroits de Thucydide, que la bireme n’étoit pas encore inventée au tems de la guerre de Troie ; & selon Dymaste, cité par Pline, que les Erythréens construisirent la premiere. Schesser a fort bien remarqué que le mot bireme a deux sens différens dans les anciens, & qu’il se prend ou pour un petit esquif à deux rames, ou pour un grand bâtiment à deux rangs de rames. Les biremes s’appelloient aussi, selon quelques-uns, dicrotes.

* BIRGI, (Géog.) petite riviere de Sicile qui se jette dans la mer près du cap de Coco.

BIRGI-ACILINO, (Géog.) petite riviere de Sicile dans le Val-di-Mazara.

* BIRKA ou BIRTOXIN, (Géog.) ville du royaume de Suede, capitale de la province de Ost-Gothie ou Gothie orientale.

BIRMINGHAM, (Géog.) ville d’Angleterre dans la province de Warwick, remarquable par son commerce en fer. Long. 16. lat. 52. 35.

BIROTA ou BIROTUM, (Hist. anc.) chariot à deux roues qu’on atteloit de trois mulets, & sur lequel on pouvoit charger environ le poids de deux cents livres. Constantin le Grand en ordonna l’usage pour la commodité du public, & fit défense d’y mettre plus de deux quintaux pesant. Valentinien, par une autre ordonnance, régla que quand on voudroit se servir de cette voiture pour voyager, on ne pourroit la charger que de deux personnes, ou de trois au plus. Pancirol. not. Imper. Orient. (G)

* BIRR, (Géog.) petite ville du comté de Marr au nord de l’Ecosse, sur la Dée.

* BIRSEN ou BIRTZE, (Géog.) ville de la Samogitie dans le grand duché de Lithuanie.

BIRVIESKA, (Géog.) ville d’Espagne dans la vieille Castille, capitale du pays de Bureva.

BIS, dans le Commerce, est un terme usité particulierement lorsque par mégarde on a cotté dans un livre deux feuillets du même nombre : en ce cas on met bis à côté du chiffre qui marque le nombre de l’un des deux feuillets, pour faire connoître qu’il est employé doublement ; parce que bis en Latin signifie deux fois. La même chose s’observe à l’égard des numeros que l’on met sur les pieces d’étoffe, lorsque l’on en a mis deux fois un même, pour n’être pas dans l’obligation de réformer toute une suite de cottes & de numéros. (G)

BISACCIA, (Géog.) petite ville d’Italie dans le royaume de Naples. Long. 33. 5. lat. 41. 3.

BISACRAMENTAUX, adj. pris subst. (Hist. eccl.) nom donné par quelques théologiens à ceux des hérétiques qui ne reconnoissent que deux sacremens, le baptême & l’eucharistie ; tels que sont les Calvinistes. (G)

BISAGE, s. m. (Teinture.) façon qu’on donne à une étoffe, & qui consiste à la faire passer d’une premiere couleur dans une autre. Le bisage est permis aux Teinturiers du petit teint.

BISAGOS, (Géog.) îles d’Afrique proche de la côte de Guinée, dont la principale est celle de Formosa. Long. 2. lat. 11.

BISALTES, s. m. pl. (Hist. & Géog. anc.) peuples de Scythie sans aucune demeure fixe, & vivant de lait mêlé avec du sang de cheval. Virgile en a fait mention au III. livre des Géorgiques.

BISANTAGAN, (Géog.) ville d’Asie dans l’Indostan, au royaume de Cambaye.

BISBAL, (Géog.) petite ville de la Catalogne en Espagne.

* BISCACHO, s. m. (Hist. nat.) animal du Pérou, qui a la queue de l’écureuil & la chair du lapin, & dont il faut attendre du tems & des observateurs une meilleure description.

BISCARA, (Géog.) ville d’Afrique au royaume

d’Alger, dans la province de Labez. Long. 23. 20. lat. 35. 10.

BISCAYE, (Géog.) province d’Espagne, qui a au nord la mer de Biscaye, à l’occident les Asturies, au midi la Castille vieille, & à l’orient le territoire d’Avala : elle est riche en mines de fer, & contient 21 villes enfermées de murailles. On prétend que le langage qu’on y parle est l’ancienne langue Celtique, qui est commune aux Biscayens avec les Bas-Bretons, & ceux qui habitent la province de Galles en Angleterre. Bilbao en est la capitale.

Biscaye, (la nouvelle) Géog. province du Mexique dans l’Amérique septentrionale, dans l’audience de Guadalaxara, aux Espagnols.

Biscaye, (mer de) Géog. c’est une partie de l’Océan qui environne la partie septentrionale de l’Espagne.

BISCHBURG, (Géog.) petite ville de la Prusse Ducale ou Polonoise.

BISCHMARCK, (Géog.) petite ville de la Poméranie, près de Stargard.

BISCHOFFS-HEIM, (Géog.) ville d’Allemagne dans le cercle du bas Rhin, dans l’électorat de Mayence. Long. 27. 7. lat. 49. 40. Il y a deux autres villes de ce nom, l’une en Franconie, l’autre en Souabe.

BISCHOFFS-LACK, (Géog.) ville de la haute Carinthie, entre les rivieres de Pollent & de Zaher.

BISCHOFFS-TÉIN, (Géog.) petite ville & château de la Prusse.

BISCHOFFS-WERDA, (Géog.) petite ville d’Allemagne dans le cercle de la haute-Saxe en Misnie, à une lieue de Dresde.

BISCHOFFS-ZELL, (Géog.) ville de Suisse dans le Turgaw. Long. 26. 53. lat. 47. 33.

BISCHWEILER, (Géog.) ville & château de la basse-Alsace, proche de Strasbourg.

* BISCITE, (Hist. mod.) c’est un lieu couvert à Constantinople où sont une infinité de boutiques, remplies de toutes sortes de marchandises, & surtout d’équipages pour les chevaux.

* BISCOTINS, s. m. (Pâtisserie.) sorte de pâtisserie friande qui se fait de la maniere suivante. Prenez du sucre selon la quantité de biscotins que vous voudrez faire, faites le cuire à la plume ; prenez une demi-livre de farine, poussez-la dans le sucre ; remuez, faites une pâte ; parsemez une table du sucre en poudre ; étendez dessus votre pâte, pétrissez-la ; quand elle sera dure, pilez-la dans un mortier avec un blanc d’œuf, de la fleur d’orange, un peu d’ambre ; incorporez bien le tout ; divisez votre masse en petites boules ; jettez ces boules dans de l’eau bouillante ; enlevez-les avec l’écumoire quand elles nageront à la surface ; laissez-les égouter : posez-les ensuite sur du papier, & les faites cuire à four ouvert. Cela fait, vous aurez ce qu’on appelle des biscotins.

BISCUIT, s. m. (terme d’ouvriers de bâtiment.) ce sont des cailloux qui se trouvent dans les pierres à chaux, & qui restent dans le bassin après que la chaux est détrempée. (P)

Biscuit, (Marine.) c’est du pain qu’on cuit deux fois pour les petits voyages, & quatre fois pour les voyages de long cours, afin qu’il se conserve mieux. On le fait un mois avant l’embarquement ; & sur les vaisseaux du roi, il est de farine de froment épurée de son, & de pâte bien levée. Le biscuit écrasé & en miettes s’appelle machemoure. Voy. Machemoure. Pour conserver le biscuit, il faut de tems en tems le faire sécher & lui faire prendre l’air.

Faire du biscuit, aller faire du biscuit ; c’est en termes de Marine, en aller faire provision lorsqu’on craint d’en manquer. (Z)

* Ce biscuit se pétrit de la maniere suivante. On prend du froment de trois ou quatre mois, on le fait mou-