Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 2.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.

barrils qui tiennent environ la huitieme partie du muid & au-dessous.

En fait de commerce de saline, barrillage s’entend de toutes sortes de tonneaux ou futailles, comme gonnes, hambourgs, barrils, demi-barrils, &c. Il y a des contrôleurs du barrillage de la saline.

L’ordonnance des Aides de 1680, tit. 4. des entrepôts & du barrillage, défend expressément de faire le barrillage, c’est-à-dire de faire arriver du vin en bouteilles, cruches ou barrils, ni vaisseaux moindres que muid, demi-muid, quart & huitiemes, à l’exception des vins de liqueur qui viennent en caisse. Il n’est pas même permis aux débitans d’avoir chez eux du vin en bouteilles, cruches & barrils. (G)

BARRILLARD, s. m. (Marine.) c’est ainsi qu’on appelle sur les galeres l’officier qui a soin du vin & de l’eau.

BARRILLATS, s. m. pl. dans les ports où il y a un arsenal de Marine, on donne ce nom aux ouvriers qui travaillent aux futailles.

BARRILLET, s. m. diminutif de barril, se dit de tout vaisseau qui a la forme du barril, & qui est plus petit. Voyez Barril.

Barrillet ou Caisse, (en Anatomie.) signifie une assez grande cavité derriere le tambour de l’oreille ; elle est doublée d’une membrane qui a plusieurs veines & arteres. On dit que dans les enfans elle est pleine d’une matiere purulente ; elle a dans sa cavité quatre petits os, qui sont le marteau, l’enclume, l’étrier, & l’orbiculaire. Voyez Oreille, & Tympan. (L)

Barrillet, s. m. (Hydraulique.) est un corps de bois arrondi en dedans & en dehors, avec un clapet posé sur le dessus. Ce corps loge dans une pompe à bras qui n’a point de corps de pompe, & sert de fond au jeu du piston, qui fait lever le clapet du barillet, & ensuite le fait refermer ; & au moyen de la filasse dont il est garni, l’eau ne peut retomber dans le puits quand la soûpape est fermée.

On appelle encore quelquefois barrillet le piston d’une pompe à bras qui n’a point de corps de pompe, mais qui joue dans un tuyau de plomb, & qui tire l’eau par aspiration d’un puits ou d’une cîterne.

Ces sortes de barrillets sont attachés à une ance de fer suspendue à une verge aussi de fer ; & ils ont sur le dessus un clapet qui s’ouvre & se ferme à chaque coup de piston. Voyez Pompe, Piston, Clapet. (K)

Barrillet, nom que les Horlogers donnent à une espece de boîte cylindrique ou tambour, qui contient le grand ressort. Voyez la figure 46, 47, 49. Planche X. de l’Horlogerie.

Il est composé de deux parties, du barillet B proprement dit, & de son couvercle C. Le barillet a dans sa partie B un rebord pour empêcher la chaîne de glisser ; & dans le dedans vers le milieu de sa hauteur, un crochet auquel s’attache l’œil d’un bout du ressort. Ce crochet est tourné en sens contraire de celui qui est à l’arbre, afin que le ressort soit attaché fixement à l’un & à l’autre : par ce moyen, on bande le ressort, en faisant tourner le barillet ; car on fait mouvoir en même tems le bout du ressort qui lui est attaché, & l’autre bout fixé à l’arbre étant immobile, cette opération doit nécessairement produire cet effet. Voyez Crochet.

On distingue dans les montres & dans les pendules les barillets par les parties auxquelles ils servent ; comme barillet du mouvement, de la sonnerie, &c. dans les pendules, sur-tout dans celles que l’on fait en France, comme il n’y a pas de fusée, le barillet est denté à sa partie inférieure, & engrene dans le pignon de la premiere roue du mouvement, ou de la sonnerie ; de façon que le ressort étant bandé, fait tourner le barillet, qui communique ainsi le mouve-

ment à toute la machine. Voyez la fig. 10. Q, W, R. Voyez Montre, Ressort, Arbre de barillet,

Pendule, Sonnerie, &c. (T)

* BARRILLIER, s. m. (Hist. mod.) nom d’un de ces anciens officiers de l’échansonnerie du roi & des princes, qui avoient soin du vin. Il en est parlé dans l’état des officiers de l’échansonnerie du tems de S. Louis, en 1261.

BARRIQUAUT, s. m. (Commerce.) se dit de certaines petites futailles ou tonneaux, dont les grandeurs ne sont point réglées : on dit un barriquaut de sucre, un barriquaut de soufre, &c. (G)

BARRIQUE, s. f. (Tonnellier.) tonneau ou futaille, fait de mairrain & cerclé de cerceaux de bois liés avec de l’osier, & propre à contenir plusieurs sortes de marchandises, & particulierement de l’eau-de-vie.

Les barriques n’ont pas de grandeur reglée partout : à Paris il faut quatre barriques pour faire trois muids.

Ce sont les Tonnelliers qui fabriquent & relient les barriques.

Les quatre barriques de vin font à Paris trois muids, à Bordeaux un tonneau six tiersons, en Anjou deux pipes. La barrique contient 210 pintes de Paris, ou vingt-six septiers un quart de septier ; ce qui revient à 360 pintes de Hollande.

La barrique se mesure encore par verges ou vettes, & varie pour le nombre de ces verges ou vettes dans presque tous les endroits.

En Angleterre la barrique de vin ou d’eau-de-vie est de soixante & trois gallons, ce qui revient à 252 pintes de Paris ; quatre de ces pintes faisant le gallon. Voy. Gallon. On met les sardines & leur huile aussi bien que celle de morue en barrique. (G)

BARROYEMENT, s. m. vieux terme de Pratique, qui signifie un délai de procédure.

BARROYER, v. neut. vieux terme de Pratique, qui signifioit à la lettre faire des procédures à la barre de la cour, & en général instruire un procès. Il ne se dit plus à présent que par dérision. (H)

BARROIR, s. m. (outil dont se servent les Tonneliers.) c’est un instrument fait en forme de longue tarriere, dont la meche est étroite & amorcée par le bout. C’est avec cet outil qu’on perce des trous au-dessus du jable, pour y faire entrer les chevilles qui tiennent les barres des futailles. Voyez Planche II. du Tonnelier, figure premiere.

BARROTÉ, adj. (en Marine.) on dit vaisseau barroté, lorsque le fond de cale est tout rempli, ou rempli jusqu’aux barrots.

Barrots, ou Baux, (Marine.) Voyez Bau. Quoiqu’on se serve indifféremment des termes de baux & de barrots, il est pourtant certain que ceux qui sont les plus exacts, ne se servent de celui de bau que pour les solives du premier pont, & qu’ils employent celui de barrot pour les solives des autres ponts. Voyez Planche VI, figure 8. la forme de cette piece de bois.

Il y a les barrots des gaillards. Voyez leur situation Planche IV. fig. prem. n°. 142.

Les barrots de la dunette, n°. 151.

Les barrots du celtis, n°. 128. (Z)

BARROTINS, (Marine.) lattes à baux ; ce sont de petits soliveaux qu’on met entre les baux & les barrots sous les ponts pour les soûtenir. Voyez Pl. VI. fig. 10, la forme de cette piece de bois.

Barrotins du premier pont. Voyez leur situation Pl. IV. fig. prem. n°. 72.

Barrotins du second pont, n°. 120.

Barrotins des gaillards, n°. 143.

Barrotins d’écoutilles, demi-baux ou demi-barrots ; ce sont en Marine des bouts de baux & de barrots, qui se terminent aux hiloires & qui sont soûte-