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ZABATUS, (Géog. anc.) riviere d’Asie. Xénophon, Cyriacor, l. II. c. iij. qui en parle, fait entendre qu’elle étoit au voisinage du Tigre, & lui donne 400 piés de largeur. Ortelius soupçonne que cette riviere est celle que Cédrene & Calliste nomment Saba. Mais, ajoute-t-il, Cédrene & l’histoire Miscellanée connoissent dans ce quartier deux fleuves de ce nom, l’un qu’ils appellent le grand Zaba, & l’autre le petit Zaba.

ZABDICENA, (Géog. anc.) contrée d’Asie, & l’une de celles qu’Ammien Marcellin, l. XXV. c. vij. appelle Transtigritanes, parce qu’elles étoient situées au-delà du Tigre, non par rapport aux provinces romaines, mais par rapport à la Perse.

ZABERN, (Géog. mod.) ville ancienne de la basse Alsace, connue sous les empereurs romains par le nom de Taberna ; les hauts Allemands, depuis plusieurs siecles, changeant le t en z, écrivent Zabern, & les François disent Saverne. Voyez Saverne. (D. J.)

ZABES, (Géog. anc.) petite ville du royaume de Hongrie dans la Transilvanie, au confluent de divers ruisseaux. Les Allemands la nomment Millenbach. C’est le chef-lieu d’un comté auquel elle donne son nom : elle a été appellée anciennement Zeugma.

ZABIE, (Géog. mod.) ville d’Asie dans l’Arabie heureuse au royaume d’Yémen, sur la mer Rouge ; son port se nomme Alafakah, & est défendu à son entrée par une forteresse. Long. dans les tables d’Abultéda, 63. 20. lat. 14. 10. au commencement du premier climat de Ptolomée. (D. J.)

ZABIENS, Zabii, (Géog. anc.) peuples de l’Inde ou de l’Orient, qui paroissent être les mêmes que les Sabéens, & dont la religion répandue dans l’Orient, est connue sous le nom de Sabaïsme. Les anciens Perses Chaldéens & orientaux étoient Zabiens, ou attachés au Sabaïsme. V. Sabaïsme & Sabéens. (D. J.)

ZABIRNA, (Géog. anc.) ville de Lybie. Diodore de Sicile, l. III. c. lxxij. dit que Bacchus campa près de cette ville, & qu’il y tua un monstre épouvantable que la terre avoit produit, qui avoit tué plusieurs personnes, & auquel on avoit donné le nom de Canycé. Cette victoire, continue Diodore de Sicile, acquit une grande réputation à Bacchus, qui pour conserver la mémoire de cette action, éleva sur le corps du monstre un monument de pierre, lequel subsistoit encore il n’y a pas long-tems.

ZABOLCZ, (Géog. mod.) comté de la haute Hongrie ; il est borné au nord par celui de Zemblin, au midi par celui de Zolnock, au levant par celui de Zatmar, & au couchant par la riviere de Teysse : son chef-lieu est la ville de Debrezen.

ZABUL, (Géog. mod.) ville d’Asie, capitale du Zablestan. Long. selon M. Petit de la Croix, 102. latit. 33. (D. J.)

ZACA, la, (terme de relation.) La zaca est le nom que les Turcs donnent à l’aumône qu’ils font à leur volonté d’une certaine partie de leurs biens pour la nourriture & l’entretien des pauvres. Comme le montant de cette aumône n’est point désigné dans l’alcoran, les uns l’estiment à un centieme, d’autres à un cinquantieme, d’autres à un quarantieme, & les moralistes severes d’entre les Musulmans à la dixieme partie du revenu ; mais les Turcs eux-mêmes, les plus charitables, connoissent le danger où ils seroient exposés, si les richesses qu’ils possedent paroissoient au jour par la quotité de leur zaca, fixée sur celle de leur revenu. (D. J.)

ZACARAT, le, (Géog. mod.) riviere de la Turquie en Asie ; elle coule à une journée de la ville d’Ada, & va se jetter dans la mer Noire.

ZACAT, (Hist. mod.) L’alcoran de Mahomet impose à ses sectateurs deux especes d’aumônes ; l’une

est légale, & l’autre est volontaire. La premiere s’appelle zacat, & la seconde Sadakat. Rien n’est plus expressément enjoint aux mahométans que la nécessité de faire l’aumône. Le Calife Omar Ebn Abdalazis disoit que la priere fait faire la moitié du chemin vers Dieu, que le jeûne conduit à la porte du palais, & que c’est l’aumône qui en procure l’entrée. Suivant l’alcoran, l’aumône doit être faite sur les troupeaux, sur l’argent, sur le blé, sur les fruits & sur les marchandises. A la fin du ramadan, c’est-à-dire, du mois de jeûne, chaque Musulman est obligé de faire l’aumône pour lui-même & pour chaque personne de sa famille ; en un mot, le précepte de l’aumône est un des plus indispensables de la religion mahométane.

ZACATECAS, los, (Géog. mod.) province de l’Amérique septentrionale au Mexique, dans la nouvelle Galice ; elle est bornée au nord par la nouvelle Biscaye, au midi par la province de Guadalajara, au levant par celle de Guasteca ou Panuer, & au couchant par celles de Culiacan & de Chiametlan. Cette contrée a des mines d’argent que les Espagnols y ont découvertes en différens tems. (D. J.)

ZACATULA, (Géog. mod.) ville de l’Amérique septentrionale dans la nouvelle Espagne, dans l’audience du Mexico, proche la côte de la mer du sud, à l’embouchure de la riviere de même nom, à 90 lieues de Mexico, & à 18 d’Acapulco, avec un port. Latit. 18. 10.

Zacatula, la, (Géog. mod.) riviere de l’Amérique septentrionale au Mexique ; elle a sa source près de la ville de la Puebla, coule par la province de Méchoacan, & entre dans la mer Pacifique, près de la bourgade de Zacatula.

ZACCHOUM, (Botan. exot.) Le p. Nau, dans son voyage de la Terre-Sainte, l. IV. c. iij. nous apprend que c’est le nom d’un arbrisseau qui croît à six milles du Jourdain, & à dix de Jérusalem. Cet arbrisseau, dit-il, est en abondance dans le pays sans aucune culture, il est armé d’épines longues & très-piquantes ; il jette quantité de branches minces, mais d’un bois fort, couvert d’une écorce assez ressemblante à celle du citronnier ; sa feuille ressemble à celle du prunier, excepté qu’elle est un peu plus ronde & beaucoup plus verte ; son fruit approche assez de la prune : on en tire une huile vulnéraire, fort recherchée dans le pays ; elle y tient lieu du baume de Jéricho, qui ne s’y recueille plus, & qui peut-être n’étoit autre chose que l’huile du Zacchoum. (D. J.)

ZACCON, s. m. (Hist. nat. Botan.) c’est une espece de prunier exotique qui croît dans la plaine de Jéricho ; il est grand comme un oranger, & a des feuilles semblables à celles de l’olivier, mais plus petites, plus étroites, plus pointues & fort vertes ; ses fleurs sont blanches, & son fruit est de la grosseur d’une prune, rond, verd au commencement, mais en murissant il devient jaune & renferme un noyau comme la prune. On tire de ce fruit, par expression, une huile qui est propre pour discuter & résoudre les humeurs froides & visqueuses ; on a nommé cet arbre zaccon, parce qu’il croît près des églises de Zacchée, dans la plaine de Jéricho. J. B. l’appelle zaccon hiericuntea, foliis oleæ. & G. B. Prunus hiericunthica, folio angusto, spinoso. (D. J.)

ZACINTHE, s. m. Zacintha. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en demi-fleurons, composée de plusieurs demi-fleurons soutenus par un embryon, & contenus dans un calice écailleux qui devient dans la suite une espece de petite tête striée & composée de plusieurs capsules ; elles renferment une semence garnie d’une aigrette. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

ZACK, la, (Géog. mod.) riviere ou plutôt torrent d’Allemagne en Silésie ; il sort des montagnes qui