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cette glande ; qu’au contraire dans les hommes, la raison pour laquelle les glandes thyroïdes augmentent si fort, c’est que l’endroit du thorax où est placé le thymus, n’est pas assez étendu pour loger une grosse glande.

THYNÉE, s. m. (Littérat.) thyneum, en grec θυννεῖον ; sacrifice que les pécheurs grecs faisoient à Neptune, auquel ils immoloient un thon, afin de se rendre ce dieu favorable, & de faire une bonne pêche. (D. J.)

THYNIAS, (Géog. anc.) ou THYNNIAS, nom 1°. d’un promontoire de Thrace, entre Apollonie & les îles Cyanées. Niger dit qu’on l’appelle aujourd’hui Sagora.

2°. Ile du Pont-Euxin, sur la côte de la Bithynie. Pline, Strabon & Pomponius Mela, connoissent tous cette île.

THYNNÉES, s. f. pl. (Antiq. grecq.) θύννια ; c’étoient des fêtes où les pécheurs sacrifioient des thons à Neptune ; un thon se dit en grec θύννος. (D. J.)

THYONÉ, (Mytholog.) c’est, selon Ovide, le nom sous lequel Sémélé fut mise par Jupiter au rang des déesses, après que son fils l’eût retirée des enfers ; d’où vient que Bacchus est aussi surnommé Thyoneus.

THYONÉEN, (Littérat.) thyoneus ; c’est à-dire furieux, du grec θυώνη, fureur. Ce nom fut donné à Bacchus, à cause des mouvemens de fureur dont les Bacchantes étoient animées. (D. J.)

THYOS, (Antiq. grecq.) θύος ; offrande qu’on faisoit aux dieux, de glands, d’herbes & de fruits, & c’étoit là les seuls sacrifices qui fussent d’usage dans les premiers tems. Voyez Potter. Archæol. grec. t. I. pag. 213.

THYRÉE, (Géog. anc.) Thyræa, 1°. Ville de la Phocide Pausanias, l. II. c. iv. dit que Phocus mena une colonie à Thyræa, dans le pays appellé depuis Phocide ; mais il faut lire ici Tithorea, comme Pausanias lui-même l’écrit en d’autres endroits de ses ouvrages. Voyez Tithorea.

2°. Thyroea, ville située entre la Laconie & le pays d’Argos, selon Pausanias, l. VIII. c. iij. & Strabon, l. VIII. pag. 376. Cette ville appartenoit aux Lacédémoniens, mais ils l’avoient donnée aux Eginetes, qui avoient été chassés de leur pays.

3°. Thyroea, île sur la côte du Péloponnèse. dans le golfe Thyréatique, selon toute apparence. (D. J.)

THYRÉENS, (Géog. anc.) Thyræi ; peuples d’Italie dans la Japygie. Strabon, l. VI. pag. 282. les place entre Tarente & Brindes, dans les terres au milieu de l’isthme.

THYRIDES, (Géog. anc.) c’est-à-dire les fenêtres. Pausanias, l. III. c. xxv. donne ce nom au sommet du Ténare, qui étoit à trente stades du promontoire Tænarum, & auprès duquel on voyoit les ruines de la ville Hippola. Pline, l. IV. c. xij. donne ce même nom de Thyrides, à trois îles du golfe Asinæus, îles connues aujourd’hui, dit le P. Hardouin, sous le nom commun de Venetico, à cause du cap voisin appellé Capo Venetico. Le nom de Thyrides se trouve dans Strabon, l. VIII. pag. 335. 360 & 362. mais il ne dit point s’il entend par là des îles, ou un cap ; on lit seulement dans un endroit Thyrides, quod est in Messeniaco sinu præcipitium fluctibus obnoxium, à Tænaro distans stadiis 130. Cette distance si différente de celle que marque Pausanias, pourroit faire croire que le nom de Thyrides étoit commun à deux endroits de ce quartier du Péloponnèse. (D. J.)

THIRITES, (Hist. nat.) on ne nous dit rien de cette pierre, sinon qu’elle ressembloit au corail.

THYRIUM, (Géog. anc.) ville de l’Acarnanie. Tite-Live, Polybe & Etienne le géographe, l’ont connue. (D. J.)

THYROARYTHÉNOIDIEN, en Anatomie, est le

nom d’une paire de muscles situés au-dessous du cartilage thyroïdien ; ils viennent de la partie moyenne & postérieure de ce cartilage, & se terminent à la partie antérieure des cartilages aryténoïdes. Voyez Ariténoide.

THYRO-ÉPIGLOTIQUES, en Anatomie, nom de deux muscles de l’épiglotte, qui se croisent avec les muscles thyro-arythénoïdiens, & s’attachent à la face latérale interne du cartilage thyroïde, & latéralement à l’épiglote.

THYRO-HYOIDIEN, en Anatomie, nom d’une paire de muscles du larynx. Voyez Hyo-thyroidien.

THYROIDE, en Anatomie, cartilage le plus grand de tous ceux du larynx ; il est situé à la partie antérieure. Voyez Larynx.

Ce mot vient du grec θυρεὸς, bouclier, parce qu’il ressemble à un bouclier.

Il est attaché par l’extrémité de ses grandes cornes avec l’extrémité de celles de l’os hyoïde, au moyen d’un ligament, & avec le cartilage cricoïde. Voyez Cricoide.

Il y a quatre glandes assez grosses, qui servent à humecter le larynx, deux supérieurement, & deux inférieurement. Les deux dernieres sont appellés thyroïdes, & sont situées à côté du larynx, près du cartilage cricoïde du annulaire, & du premier anneau de la trachée-artere, une de chaque côté.

Elles ont la figure de petites poires, & une couleur un peu plus rougeâtre, une substance plus ferme, plus visqueuse & plus ressemblante à la chair des muscles que les autres glandes.

Leurs nerfs viennent des recurrens, & leurs arteres des carotides ; leurs veines se déchargent dans les jugulaires, & leurs vaisseaux lymphatiques dans le canal thorachique.

L’usage des glandes thyroïdes est de séparer une humeur visqueuse qui sert à humecter & lubrifier le larynx, à faciliter le mouvement de ses cartilages, à tempérer l’acrimonie de la salive, & à rendre la voix plus douce.

THYROIDIENNE, glande, (Anat.) c’est une grosse masse glanduleuse, blanchâtre, qui couvre antérieurement la convexité du larynx. Elle paroît d’abord comme formée de glandes, ou portions oblongues unies ensemble par leurs extrémités inférieures au-dessous du cartilage cricoïde, de sorte qu’elles représentent assez grossierement une figure semilunaire, ou une espece de croissant dont les cornes sont en haut, & le milieu en bas. Elle est médiocrement épaisse, & elle est latéralement courbée, comme le cartilage thyroïde dont elle a reçu le nom. Les deux portions latérales sont appliquées sur les muscles thyro-hiodiens ou hyo-thyroïdiens, & la partie moyenne ou inférieure embrasse les muscles crico-hyoïdiens. Les muscles thyropharyngiens inférieurs jettent des fibres charnues sur cette glande. Ces mêmes muscles communiquent de part & d’autres par quelques fibres charnues avec les muscles sterno-thyroïdiens & avec les hyo-thyroïdiens.

Elle paroît de la même espece que les premieres glandes salivaires ; mais elle est plus ferme. On a cru en avoir trouvé le conduit de décharge ; mais c’étoit un vaisseau sanguin qui en avoit imposé. Il s’y rencontre quelquefois une traînée, comme une espece de corde glanduleuse, qui va devant le cartilage thyroide, & disparoît devant la base de l’os hyoïde.

Cette corde glanduleuse part du milieu de la base commune des portions latérales, & va se perdre entre les muscles sterno-hyoïdiens, derriere la base de l’os hyoïde, entre la base de cet os & la base de l’épiglotte, par lequel elle est attachée à la base de la langue. (D. J.)

THYRO-PALATIN, en Anatomie, nom d’un mus-