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4. Ouvriere qui enduit de colle avec un pinceau, la feuille de papier qui doit servir d’envers.

6. Homme qui tient un papier ployé.

7. Ouvrier qui passe le papier à la lisse, qui est faite à-peu-près comme la presse en taille-douce, composée de deux rouleaux entre lesquels passent une table de bois sur laquelle est une platine de cuivre c sur laquelle est un papier d’éventail ; le rouleau supérieur qui est garni de linges est mû par une roue que l’ouvrier fait tourner.

9. & 10. Cercles.

11. Papier collé sur un cercle.

12. Ais sur lequel est un papier collé par les bords avec de la gomme arabique, prêt à peindre.

13. Cercles avec des papiers dessus.

14. Modele d’un éventail ; la gorge.

15. Papier collé sur un ais, sur lequel on a tracé la forme du modele.

16. Table à sabler les papiers, c’est-à-dire les couvrir sur une couleur dont ils ont été enduits d’une poussiere d’or ou d’argent, au moyen d’un sac avec lequel on la répand uniformement sur tout le papier ; le fond de la table qui est entourée du rebord ; le papier ; le sac où est la poussiere. Voyez Avanturine.

17. Pile de cercles garnis de papier.

18. Papier rayé sur la forme à salper.

Papiers et enseignemens, (Marine.) ce sont tous les papiers & manuscrits qui se trouvent dans un vaisseau ; les papiers & enseignemens du vaisseau échoué.

Papier de cartouche ou de gargousse, c’est de gros papier gris dont on se sert pour faire les gargousses : on le forme sur un moule, puis on l’emplit de mitrailles. (Q)

Papier, terme de Miroitier, c’est une longue bande de papier fort, composée de plusieurs morceaux collés ensemble, dont la largeur n’est guère que de sept ou huit pouces, & la longueur proportionnée au volume des glaces qu’on veut étamer, ensorte néanmoins qu’elles les passent de huit ou dix pouces de chaque côté. Ce papier sert à couvrir le bord de devant de la feuille d’étain après qu’elle a été chargée de vif-argent, afin d’y poser la glace, & qu’en la glissant, la feuille ne puisse être endommagée. Savary. (D. J.)

Papiers, (Relieure.) les Relieurs mettent entre le carton & les feuilles du livre qu’ils relient une ou deux feuilles de papier blanc pour conserver les livres & éviter qu’ils ne se gâtent contre le carton ; souvent ils y mettent du papier marbré dont un feuillet est collé contre le carton, l’autre contre un feuillet de papier blanc.

Quelquefois ils usent de papier doré en place de papier marbré, & d’autres fois de satin ou autres étoffes, comme du tabis ou du maroquin, alors cela s’appelle doubler. Voyez Doubler.

Papier-reglé, (Manufacture en soie.) pour les desseins d’étoffes, de rubans & galons, c’est du papier imprimé d’après une planche gravée, qui représente seulement un nombre infini de lignes perpendiculaires, toutes coupées par des lignes horisontales sans nombre, ce qui forme une très-grande quantité de quarrés parfaits ; voici comme la chose s’exécute. On prend une mesure de cinq ou six lignes, plus ou moins, suivant la grosseur ou la finesse que l’on veut donner au papier, par ces mesures répétées tant que la planche le peut permettre, tant perpendiculairement qu’horisontalement, on tire des lignes qui donnent par conséquent cinq à six lignes en quarré ; ces quarrés sont à leur tour traversés à égales distances par neuf autres lignes, mais beaucoup plus déliées que les premieres, ce qui forme cent petits quarrés égaux dans chaque quarré qui est marqué par une

ligne plus forte, & c’est ce qu’on appelle papier de dix en dix, pour le distinguer de celui qui sert aux Gaziers, & qui est appellé de huit en dix, parce que chaque quarré n’en contient que quatre-vingt petits. On se sert de papier d’une extrème finesse pour les desseins que j’ai appellé représentatifs, voyez Patron, parce qu’il est plus aisé de donner le contour que l’on souhaite sur ce papier fin, les angles qui terminent chaque quarré étant moins sensibles ; le papier plus gros étant reservé pour les desseins ou patrons, que j’ai appellé au même article desseins démonstratifs : voici la façon dont on se sert pour dessiner sur ce papier. On emplit d’encre tous les petits quarrés qui exprimeront les figures du dessein, qui sont toujours quelques figures d’ornemens, ou de fleurs, même de figures humaines ; les points qui restent blancs marquent les découpés desdites figures, & expriment par conséquent le fond.

Papiers royaux, (Politiq. & Comm.) ce sont tous ceux que le roi a créés, & avec lesquels il a payé ses sujets, au défaut d’argent monnoyé ; celui qui trouveroit un bon projet pour l’acquit des papiers royaux, rendroit un service important à l’état ; le crédit du monarque tient à la maniere dont il sortira de cette espece d’engagement.

Papier terrier, (Jurisp.) on appelle ainsi le registre qui contient toutes les déclarations passées au terrier d’un seigneur censier. Voyez Terrier & Déclaration, Cens, Censive.

Papier et Parchemin timbré, est celui qui porte la marque du timbre, & qui est destiné à écrire les actes publics dans les pays où la formalité du timbre est en usage.

Le timbre est une marque que l’on appose aux papiers & parchemins destinés à écrire les actes que reçoivent les officiers publics.

Quelques auteurs le définissent en latin signum regium papyro impressum, parce qu’en effet il représente communément les armes du prince ou quelque autre marque par lui ordonnée selon la qualité particuliere de l’acte & le lieu de la passation.

Le nom de timbre que l’on a donné à ces sortes de marques paroit avoir été emprunté du blason, & tirer son éthymologie de ce que le timbre s’imprime ordinairement au haut de la feuille de papier ou parchemin, comme le casque ou autre couronnement, que l’on nomme aussi timbre, en terme de blason, se met au-dessus de l’écu.

Je ne dis pas indistinctement que le timbre s’appose au haut de la feuille, mais seulement qu’on l’appose ainsi ordinairement ; car quoique l’usage soit de l’imprimer au milieu du haut de la feuille, la place où on l’appose n’est point de l’essence de la formalité ; on peut indifféremment le mettre en tête de l’acte, ou au bas, ou au dos, ou sur l’un des côtés, & l’on voit beaucoup de ces timbres apposés diversement aux actes publics.

La prudence veut seulement que l’on ait attention de faire apposer le timbre ou d’écrire l’acte de maniere que l’on ne puisse pas supprimer le timbre sans altérer le corps de l’acte ; & les officiers publics devroient toujours ainsi disposer leurs actes, ce que néanmoins quelques-uns n’observent pas, n’écrivant le commencement de leurs actes qu’au-dessous du timbre, d’où il peut arriver des inconvéniens, & notamment qu’un acte public dont on aura coupé le timbre ne vaudra plus que comme écriture privée, & même sera totalement nul, selon la nature de l’acte & les circonstances, ce que nous examinerons plus particulierement dans la suite,

Au reste, à quelque distance que l’acte soit écrit du timbre il ne laisse pas d’être valable, & la disposition dont on vient de parler n’est qu’une précaution qui n’est pas de rigueur.