lité de Selliers-Lormiers ; & l’autre des maîtres Selliers, qui à ces deux anciens noms ajoutent encore celui des Carrossiers. Savary. (D. J.)
Ouvriers à façon, (Manufact.) on appelle ainsi dans les manufactures de drap d’or, d’argent & de soie de la ville de Lyon, les maîtres ouvriers qui travaillent, ou font travailler pour les maîtres marchands, & à qui on ne paye que la façon de leurs ouvrages ; le reste, comme l’or, l’argent, la soie, &c. leur étant fourni par ceux qui les leur commandent. (D. J.)
OUVRIERE, s. f. femme qui travaille à quelqu’ouvrage des mains que ce soit. Voyez l’article Ouvrier.
Ouvriere, (Maréchal.) la cheville ouvriere d’un carrosse, c’est une grosse cheville de fer qui joint le train de devant à la fleche.
OUVRIR, v. act. (Gramm.) c’est en général séparer ce qui étoit auparavant voisin ou contenu ; c’est le contraire de fermer. On ouvre une porte ; on ouvre une armoire, une serrure ; on ouvre une lettre ; on s’ouvre des vûes sur la campagne ; on ouvre un pâté, des huîtres, une bouteille ; on ouvre la terre, la tranchée ; on ouvre la bouche, un livre, la veine, un cadavre, la transpiration, un canal ; on ouvre les rangs ; on ouvre un corps en relâchant le tissu ; on ouvre une haie, les bras, les jambes, les cuisses ; on ouvre le fruit qui s’ouvre quelquefois de lui-même ; on ouvre une boutique, & l’on ouvre boutique ; on ouvre sa bourse à son ami ; on ouvre l’oreille ; on ouvre deux pointes de montagnes ou de clochers, c’est-à-dire qu’on les sépare à l’œil l’une de l’autre par la position qu’on prend à leur égard ; on ouvre un bon avis ; on ouvre le chemin à une découverte ; on ouvre la porte à l’honneur, à la honte, au crime, au sort, au plaisir ; on ouvre son cœur à des traîtres, son sentiment à des aveugles, sa pensée à des fourbes ; l’ame s’ouvre à la joie ; on s’ouvre à son directeur ; on s’ouvre au jeu dans les affaires, dans une négociation ; l’esprit des jeunes gens s’ouvre quelquefois avec l’âge : on ouvre une assemblée ; on l’ouvre par un discours ; on ouvre le champ de bataille ; on ouvre le jeu ; la foule s’ouvre devant le roi, &c.
Ouvrir un compte, (Commerce.) c’est le placer dans le grand livre. Voyez Compte & Livre.
Ouvrir les peaux, termes de Chamoiseur, c’est les faire passer sur le poinçon, pour les rendre plus molles & plus maniables.
Ouvrir, terme de Fourbisseur, c’est par le moyen de l’écarissoir agrandir l’œil du pommeau pour y introduire la soie.
Ouvrir, en terme de Gantier-Parfumeur, c’est élargir & détirer le gant à mesure qu’il seche pour qu’il ne se ride point.
Ouvrir la laine, (Lainage.) c’est la battre sur une claie, pour en faire sortir la poussiere & les ordures, & la passer ensuite entre les deux grosses cardes, qu’on nomme cardasses en Languedoc, dont le cardeur en tient une à la main, & l’autre est attachée sur une espece de chevalet. (D. J.)
Ouvrir une applique, (Metteur-en-œuvre.) c’est y percer avec le drille les trous, pour recevoir les pierres, & les ouvrir avec une lime ronde.
Ouvrir, en terme de Serrurier, c’est lorsqu’on a percé une piece à froid ou à chaud, en finir l’ouverture, & lui donner la derniere forme qu’elle doit avoir ; on ouvre l’anneau d’une clé lorsqu’elle est enlevée & que l’on a percé le bout avec un poinçon : on l’ouvre sur le bout de la bigorne, & on le ravale dans l’étau.
Ouvrir, en terme de Cornettier, est l’action d’applatir en gros les galins fendus ; ce qui se fait à l’aide d’une tenaille & d’une pince attachée par un bout à un banc ou établi. Cette pince tient le galin pen-
en main. Voyez Pinces & Tenailles à main.
Ouvrir la bosse, terme de Verrerie, c’est lorsqu’après le verre soufflé à plusieurs reprises a pris enfin la forme d’un bocal ou d’une calebasse, ce que les ouvriers appellent bosse, & qu’il a été incisé & branché, on le présente au feu du grand ouvreau, & qu’on l’y tourne en rond jusqu’à ce que cette bosse s’étende d’elle-même, & s’ouvre tout-à-fait, en sorte qu’elle forme ce qu’on appelle un plat ou rond de verre.
On dit aussi ouvrir le verre à l’égard du verre en table, lorsque le gentilhomme-verrier ayant incisé en long le cylindre qu’il a soufflé, & l’ayant coupé par deux extrémités, le reporte à l’ouvreau ; & qu’après qu’il est suffisamment chauffé, il l’ouvre & l’applatit avec une verge ou baguette de fer. Savary. (D. J.)
Ouvroir, s. m. (Archit. civile.) c’est dans un arsenal, ou une manufacture, un lieu séparé où les ouvriers sont employés à une même espece de travail. C’est aussi, dans une communauté de filles, une salle longue en forme de galerie, dans laquelle à des heures réglées, elles s’occupent à des exercices convenables à leur sexe. Il y a un bel ouvroir dans l’abbaye royale de S. Cyr, près de Versailles. (D. J.)
Ouvroir, (Com.) vieux mot qui signifie la même chose que boutique. Voyez Boutique. Il signifie encore aujourd’hui ces boutiques légeres & mobiles, faites de bois, qu’ont les maîtres Savetiers de Paris, presqu’à tous les coins des rues, derriere lesquelles ils étalent leurs marchandises, & travaillent de leur métier. On les appelle autrement des étals ou étaux. Voyez Etal & Etau. Diction. de Com.
Ouvroir, s. m. (Lainage.) c’est dans les manufactures de lainage, le lieu où sont montés les métiers, & où les ouvriers travaillent.
OWERRE, (Géog.) bourgade & royaume d’Afrique sur la côte méridionale de la Guinée. L’air y est mal sain, & le terrein sec & maigre. Long. de la Bourgade, 25. 35. lat. 6. (D. J.)
OUY, OUI, adj. (Gramm.) c’est le signe d’affirmation ; il devient quelquefois celui de la négation, lorsque la prononciation le rend ironique : il obéit. Il a encore d’autres acceptions dont l’usage ne permet guere de méconnoître la valeur.
OUZOIR, (Géog.) il y a quantité de lieux en France qui portent le nom d’Ouzoir ou Ozoir, ou Ozoner, ou Oroer, ou enfin Ovoir. Tous ces mots de bourgs, villages & lieux, viennent du latin oratorium, oratoire, mot qui signifie un monastere, un autel, une chapelle, un petit édifice consacré à la priere. Voyez Oratoire. (D. J.)
OXALME, s. m. (Matiere médicale.) les médecins grecs nommoient oxalme, du vinaigre impregné de saumure, ou de sel marin dissous dans de l’eau. Ils l’employoient extérieurement pour guérir les ulceres putrides, comme aussi pour la teigne & la gale de tête des enfans ; quelquefois ils l’employoient en lavement, mais alors ils avoient grand soin de donner aussitôt un second lavement de lait. Dioscoride, liv. V. ch. xxiij. (D. J.)
OXFORD, (Géog.) ville d’Angleterre dans la province à laquelle elle donne son nom, & dont elle est la capitale, avec un évêché suffragant de Cantorberi, fondé par Henri VIII. qui établit six nouveaux évêchés en Angleterre, après qu’il en eut supprimé tous les couvens. Oxford est au confluent du Cherwel & de l’Issis, à 16 milles S. O. de Buckingham, 45 O. de Londres, 60 S. O. de Cambridge. Long. suivant Cassini, 16. 17. 30 Long. suivant Halley, 16. 15. 30. lat. suivant les mêmes, 50. 45.