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On remarque 1° à sa partie moyenne une fissure ou felure du dessus du canal orbitaire, cette fissure se termine presque à l’angle postérieur de cette face par une gouttiere, à l’extrémité de laquelle on a donné le nom de trou orbitaire postérieur. 2° Entre l’angle postérieur & l’apophyse malaire une échancrure. 3° Entre ce même angle & l’apophyse montante un bord échancré à sa partie antérieure pour recevoir l’os unguis.

La face postérieure est renfermée entre l’angle postérieur de la face supérieure la partie postérieure de l’apophyse malaire, & l’extrémité postérieure de l’arcade alvéolaire.

On y remarque une grosse tuberosité percée de plusieurs trous.

La face inférieure est inégalement concave, & forme une portion de la voûte du palais.

On voit à sa partie latérale interne & antérieure un demi canal, qui, avec un pareil du côté opposé, forme le trou incisif.

La face latérale interne est inégalement concave, & forme une partie des fosses nasales.

On remarque 1° l’ouverture du sinus maxillaire, qui est une cavité creusée sous l’orbite dans l’épaisseur de l’os ; il a plus ou moins d’étendue, & il en a tant quelquefois, qu’il communique avec les fosses alvéolaires ; il communique avec les fosses nasales par des ouvertures qui sont beaucoup plus élevées que le fond du sinus, & sont situées à la partie postérieure du conduit lacrimal entre le cornet inférieur de l’os éthmoïde & celui du nez. 2° Une gouttiere ou portion du conduit nasal entre la partie antérieure de cette ouverture & la partie postérieure de l’apophyse montante. 3° Une échancrure à la partie inférieure de ce sinus pour recevoir l’os du palais, & sur cette échancrure postérieurement un petit trou pour recevoir la petite apophyse de la portion ptérigoïdienne de l’os du palais, & une demi gouttiere qui, avec celle de la face postérieure du plan vertical de l’os du palais, forme un des trous palatins postérieurs. 4°. Une ligne taillante & transversale, située sur la partie inférieure de l’apophyse montante, & sur laquelle l’extrémité antérieure du cornet inférieur du nez est posée. 5° Une crête située à la partie latérale externe plus élevée à sa partie antérieure, & continue avec l’épine des narines. 6° Un trou situé à la partie latérale externe de la portion la plus élevée de la crête, & qui aboutit au demi-canal de la face inférieure.

Cet os est articulé avec tous les os de la mâchoire supérieure, avec l’os sphénoïde, l’éthmoïde & le coronal. Voyez Sphénoide, &c. & nos Pl. d’Anat.

MAXIMES, s. f. (Gram.) regle, principe, fondement de quelque art ou science.

Maxime perfide, (Hist. mod.) se dit principalement d’une proposition avancée par quelques-uns du tems de Cromwel ; savoir, qu’il étoit permis de prendre les armes au nom du roi contre la personne même de sa majesté, & contre ses commissaires : cette maxime fut condamnée par un statut de la quatorzieme année du regne de Charles II. c. iij.

Maximes, (Art milit.) ce sont dans la fortification les regles ou les préceptes qui servent à la disposition & à l’arrangement des ouvrages qui lui appartiennent. Voyez les principales de ces maximes au mot Fortification.

Maxime en Musique, adj. est le nom qu’on donne à une sorte de semi-ton qui fait la différence du semi-ton mineur au ton majeur, & dont le rapport est de 25 à 27. On appelle aussi dièse maxime, l’intervalle qui se trouve entre le si non tempéré & son diése. Voyez Dièse. Enfin on appelle comma maxime, ou comma de Pythagore, celui dont le rapport est de 524288 à 531441. Voyez Comma.

Maxime par rapport au tems, est une note faite en quarré long, avec une queue au côté droit, de cette maniere  ; & qui vaut huit mesures à deux tems, c’est-à-dire, deux longues, & quelquefois trois, selon le mode. Voyez Mode. Cette sorte de note n’est plus d’usage depuis qu’on sépare les mesures par des barres, & qu’on marque avec des liaisons les tenues ou continuités de sons. Voyez Barres, Mesures.

MAXIMIACUM, (Géog.) endroit de la Franche-Comté, où S. Lautein, un des plus anciens moines du pays des Sequanois établit un monastere de 40 moines à la fin du v. siecle. Ce n’est ni Monay auprès de S. Lautein, ni Menay auprès d’Arbois, comme l’a cru dom Mabillon, parce que ces deux prieurés sont plus nouveaux. Seroit ce Mesmay dans le bailliage de Quingey ? du-moins cette idée s’accorde avec le nom latin, qui a dû être Maximiacum, qu’on a d’abord écrit Maixmay, & ensuite Mesmay. (D. J.)

MAXIMIANOPOLIS, (Géog. anc.) nom donné par les auteurs à plusieurs villes ; sçavoir, à une ville de la Palestine, à une ville épiscopale de la Pamphylie, à une ville de la Thrace dans la Médie, & à une ville d’Egypte dans la haute Thébaïde. (D. J.)

MAXIMIN St. Sancti Maximini Fanum, (Géogr.) petite ville de France en Provence, au diocese d’Aix. Il y a dans cette ville une église de Dominicains qu’on visitoit beaucoup autrefois, parce que ces religieux prétendent y posséder les reliques de sainte Marie-Magdelaine, & l’on juge bien qu’ils défendent cette idée avec beaucoup de chaleur ; mais la croyance des reliques s’évanouit à mesure que la religion s’éclaire. La ville de S. Maximin ne devient pas florissante. Elle est sur la riviere d’Argens, à 6 lieues S. E. d’Aix, 8 N. de Toulon, 170 S. E. de Paris. Long. 23. 42. lat. 43. 30. (D. J.)

MAXIMUM, s. m. ou plus grand, en Mathématiques, (Géog.) marque l’état le plus grand où une quantité variable puisse parvenir, eu égard aux lois qui en déterminent la variation.

Le maximum est par-là opposé au minimum. Voyez Minimum.

Méthode de maximis & de minimis. La méthode qui en porte le nom est employée par les Mathématiciens pour découvrir le point, le lieu ou le moment, où une quantité variable devient la plus grande, ou la plus petite qu’il est possible, eu égard à sa loi de variation.

Si les ordonnées d’une courbe croissent ou décroissent jusqu’à un certain terme, passé lequel elles commencent au contraire à décroître, ou croître ; les méthodes qui peuvent servir à déterminer les maxima & minima de ces ordonnées, c’est-à-dire, leur plus grands ou plus petits états, seront donc des méthodes de maximis & minimis. Or, lorsqu’il s’agit de déterminer les maxima & minima de quelque quantité que ce soit, qui croisse ou décroisse, jusqu’à un certain terme, on peut se représenter toujours ces quantités comme des ordonnées de courbe ; & ainsi les méthodes qu’on peut suivre dans tous les cas possibles, se reduisent à celles qui enseignent à déterminer les maxima & minima des ordonnées des courbes.

Supposons qu’il faille déterminer ce maximum ou minimum d’une quantité variable ou fluente quelconque, qui entre dans une équation donnée & a deux variables aussi quelconques ; la regle prescrit de trouver d’abord les fluxions, & de supposer ensuite = 0 la fluxion de la variable ou fluente, qui doit devenir un maximum. Par ce moyen on formera par-là une nouvelle équation en fluentes seu-