Bocal, n. m. Petit tuyau recourbé de cuivre ou d’autre métal, ajouté à certains instruments à vent, basson, cor anglais, pour leur servir d’embouchure.
Bocca chiusa, loc. ital., = bouche fermée, indiquant le mode d’exécution de chœurs sans paroles. (Voy. Bouche.)
Bocedisation, n. f. Méthode enseignée à la fin du xvie ou au commencement du xviie s. par le compositeur flamand Hubert Waelrant, pour remplacer la solmisation guidonienne. Les degrés de la gamme diatonique, ordonnés par hexacordes et désignés par les syllabes ut, ré, mi, fa, sol, la, étaient disposés chez Waelrant par octaves sur les syllabes bo, ce, di, ga, lo, ma, ni. (Voy. Gamme.)
Bois, n. m. Matière végétale employée pour la fabrication des instruments de musique. Le choix des essences est d’une grande importance pour la qualité de chacun d’eux. Le nombre des variétés employées, tant par la lutherie que par la facture d’orgues et de pianos est extrêmement élevé. Suivant la partie du tuyau et le genre de sonorité que l’on veut obtenir, les tuyaux d’orgue en B. se font en chêne, en érable, en noyer, en poirier, en sapin rouge. Dans la construction d’un violon et de son archet entrent les B. de sapin, d’érable, d’ébène, et diverses essences exotiques. || On désigne souvent par l’abréviation bois le groupe des instruments à vent ordinairement en B. qui font partie de l’orchestre, hautbois, cor anglais, clarinette, basson.
Boisseau, n. m. Partie fixe du tube d’un instrument à vent, dans laquelle vient s’insérer le corps de rechange.
Boîte, n. f. Partie des grands tuyaux d’orgue, en forme de portion de tube conique, soudée sur le noyau et dans laquelle s’engage le petit bout du tuyau. || B. d’expression, compartiment formé dans l’orgue par des cloisons de bois à parois mobiles, dites jalousies, qui permettent, en s’ouvrant et se fermant, de produire des effets de crescendo et decrescendo. Le nombre des jeux enfermés dans la B. d’expression varie suivant l’importance de l’orgue. || B. à musique, petit coffret renfermant un mécanisme de serinette (voy. ce mot).
Boléro, n. m. Danse espagnole dont le rythme ternaire se marque par une ou deux paires de castagnettes, sur un dessin répété par groupes de 3 mesures qui alternent avec des couplets chantés :
Ce rythme authentique, noté par Gevaert, diffère entièrement de celui qu’ont employé plusieurs compositeurs du xixe s., Méhul, Les Aveugles de Tolède (1806), Auber, Le Domino noir (1837), Berlioz, Benvenuto Cellini (1838), Chopin, Boléro pour piano, op. 19, et qui se modèle sur le type classique de la polonaise :
Bombarde, n. f. Instrument à
vent en bois, à anche double, l’un des
ancêtres du hautbois.
Bombarde.
On le construisait
dès le xive s. en plusieurs dimensions
formant une famille complète.
Le modèle aigu, percé de
sept trous, appelé en Italie
piffero ou, d’après son
emploi par les pâtres, piffero
pastorale, a seul survécu,
comme instrument
populaire, en Bretagne, où
il s’associe au biniou. Pendant
la guerre de 1914-1918
on a vu ces deux types
agrestes d’instruments s’associer
ou se substituer au
tambour et au clairon dans
la clique d’un ou deux glorieux
régiments bretons. ||
Dans l’orgue, jeu de trompette,
à anche, de seize et
de trente-deux pieds. Ce
dernier est appelé quelquefois
contre-B. Clavier où
l’on place ce jeu : le clavier de B.
est le plus puissant des grandes orgues.
Bombardon, n. m. 1. Ancien instrument à vent, en bois, formant le type le plus grave de la famille des bombardes et pour cette raison appelé quelquefois contrebasse de bombarde. Le musée du Conservatoire de Paris en possède un spécimen construit par Delusse vers 1760 et dont le tuyau mesure 2 m. 15 de longueur. || 2. Nom donné par les facteurs belges à un instrument à vent en cuivre, à tube conique et à pistons, de grandes dimensions, qui, sauf quelques divergences de détail, est appelé en France basse et contrebasse, et plus précisément saxhorn contrebasse, et en Allemagne Tuba et Bass-tuba. Le B. se fabrique en plusieurs tons et sur