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les cordes. (Voy. Corde.) Le S. permet aussi de déterminer l’écart existant entre 2 diapasons, d’étudier les nœuds et les ventres, les harmoniques d’une corde, etc.

Sonore, adj. qual. D’une manière absolue, qualité d’un corps qui émet des bruits musicaux ; corde vibrante, tuyau, etc. S’emploie aussi pour qualifier la puissance, l’ampleur d’une voix, ou d’un instrument.

Sonorité, n. f. État de ce qui est sonore.

Sopra, adv. ital., = sur, ci-dessus.

Sopraniste, n. m. Chanteur adulte qui, naturellement ou artificiellement, a conservé la voix de soprano. On s’est servi, au moyen âge, de préparations spéciales, d’élixirs, qui conservaient ou développaient chez l’homme les degrés les plus aigus qu’il fût possible d’atteindre. (Voy. Fausset.)

Soprano, m. ital. = supérieur. La voix la plus élevée de l’enfant et de la femme. Il ne semble pas qu’elle ait été particulièrement cultivée à l’aigu avant l’époque de l’opéra. Tout au moins les anciennes compositions polyphoniques religieuses ou profanes, jusque vers la fin du xvie s., ne dépassent-elles pas habituellement le mi et le fa, ce qui les rendait d’ailleurs accessibles à des sopranistes hommes ; très rarement y trouve-t-on des notes plus élevées, sol, et au plus la. Mais, dans les soli, il est possible que l’on ait transposé en conséquence les pièces à exécuter lorsqu’on disposait de voix très élevées. Avec le xviie s., la culture de la voix de soprano se développe sous l’influence de l’école vénitienne. Non seulement les soli, mais les chœurs gagnent peu à peu en hauteur ; plus tard, chez Bach, les parties de soprano des chœurs sont plus élevées qu’elles ne l’étaient dans les chœurs anciens, et ce maître, pour les soli, charge de préférence le soprano des airs brillants, rapides, animés. La voix de soprano la plus élevée dont il ait jamais été fait mention fut celle de la cantatrice Lucrezia Agniari, à laquelle Mozart en 1770, entendit exécuter aisément de longs trilles et roulades montant jusqu’à l’ut situé deux octaves au-dessus du la du diapason. On attribue généralement à la voix moyenne de soprano l’étendue :


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Sordini, m. ital., = sourdine, mais s’applique également à l’étouffoir du piano. (Voy. senza sordini.)

Sortie, n. f. Morceau joué à l’orgue à l’issue d’une cérémonie. Mattheson rapporte que les organistes allemands, vers 1740, jouaient parfois à la sortie de l’Office une pièce en forme de chacone, tous jeux tirés. (Voy. Chacone.)

Sostenuto, part. passé. ital., = soutenu, pour indiquer la tenue égale d’un son.

Sotto voce, loc. ital., = à demi-voix.

Soubasse. Voy. Sous-Basse

Soufflage, n. m. Action de souffler l’orgue.

Souffler, v. intr. 1. Pousser l’air dans un instrument à vent. || 2. Mettre en action, à bras ou avec les pieds, les soufflets d’un orgue.

Soufflerie, n. f. Local où sont installés les soufflets de l’orgue. || Ensemble des soufflets posés en leur place. La S. comprend, avec les soufflets, les pompes qui aspirent l’air avant de le comprimer, des réservoirs qui l’emmagasinent, afin que le vent ne manque pas, et des régulateurs ou compensateurs qui distribuent à chaque partie du sommier la pression nécessaire. Dans les anciennes orgues, la S. était manœuvrée par un nombre d’hommes s’élevant souvent jusqu’à dix, dans les grands instruments. Ils mettaient en action les pompes et les soufflets, soit par le moyen de leviers maniés à bras, soit en se servant de bascules sur lesquelles ils se plaçaient debout. Dans le xixe s. furent réalisés des essais de rouages à manivelle mues par un seul homme. L’orgue de Fribourg (Suisse) fut célèbre par sa S. dont le secret n’était pas révélé par le facteur Mooser. L’invention d’un système de S. à diverses pressions, par Cavaillé-Coll, en 1839, fut regardée comme un progrès considérable. L’emploi de l’électricité a renouvelé tout le système de soufflerie et en beaucoup d’instrument remplacé le moteur humain. (Voy. Electricité.)

Soufflet, n. m. Appareil servant
Soufflet d’orgue. (Ancien.)
à alimenter en air les tuyaux d’orgue de toutes dimensions. Dans l’ancienne facture, jusqu’au début du xixe s., on n’employait que des S. dits cunéiformes, semblables à