à manche, de la famille du luth, de
la guitare, de la mandoline, etc. Cette
Rosace ou rosette.
(D’après Le Joueur de Théorbe,
du Caravage, Musée de Milan.)
ouverture remplace les ouïes en forme
de ff des instruments
de
la famille des
violes et du
violon. La rosette
est habituellement
coupée en forme
de cercle.
Dans les beaux instruments, elle est fermée par un treillage de bois ajouré ou incrusté, qui prête à la plus riche ornementation. On la trouve aussi dans les clavecins, clavicordes et épinettes, aux xve et xvie s.
Rossignol, jeu de mutation dans l’orgue. (Voy. Orgue.)
Rote, n. f. Dans la nomenclature
assez confuse des instruments du
moyen âge, la rote a deux acceptions :
i. C’est un instrument à cordes, à
manche et à archet, descendu du
chrouth dont son nom même dérive ;
d’assez grandes dimensions, joué droit,
soit posé sur le genou, soit serré
entre les jambes de l’exécutant ; modèle
agrandi de la vièle à archet,
avec des échancrures que ne connaissait
pas celle-ci et que nécessitait
dans la rote la plus grande largeur
de la table. La rote était montée de
3 cordes, percée de 2 ouïes à la hauteur
du chevalet. On ne connaît pas
exactement l’accord de la rote :
ii. La rota ou rotta est le psaltérion antique, en forme de Δ grec, appelé tantôt cithare, tantôt psaltérion, tantôt rota, par les auteurs ecclésiastiques du viiie au xive s., qui en donnent des descriptions souvent confuses et contradictoires. (Voy. Lyre et Psaltérion.)
Rotruenge, n. f. Dans le répertoire des trouvères, chanson divisée en couplets avec refrain uniforme à chaque couplet.
Roulade, n. f. Même sens que Tirade et Tirata.
Roulante. Voy. Caisse.
Roulé, n. m. part. passé du v. intr. rouler. Genre de coup d’archet consistant à « faire passer l’appui des doigts et par conséquent la baguette d’un côté et de l’autre sur les crins », afin de « pénétrer plus profondément dans les cordes ». Ce procédé permet « en bien des cas » d’obtenir « une sonorité très émouvante », tout en supprimant le vibrato de la main gauche. L. Capet le figure en inclinant le signe du tiré, qui est, à plat , penché du côté de la touche , du côté du chevalet .
Roulement, n. m. Sorte de tremolo, exécuté sur les instruments à percussion, principalement sur le tambour et les timbales. Il se marque, comme le tremolo des instruments à cordes, par une note représentant sa durée, surmontée de barres dont le nombre exprime son degré de vitesse.
Le roulement de tambour appelé « à
bâton rond » s’exécute comme sur la
timbale, par une suite de coups
simples frappés alternativement par
les deux mains. (Voy. Grondement
et Tonnerre.)
Rubato, t. ital. L’exécution in tempo rubato, ou le rubamento di tempo, était pratiquée au xviiie s. par les chanteurs italiens et consistait à retarder légèrement l’attaque de certaines notes, sans que le mouvement de l’orchestre soit modifié. La mélodie semblait tenue en suspens, et cet effet, lorsqu’il était rendu avec goût, contribuait à l’expression. Tosi le rangeait parmi les procédés dignes d’approbation. Mais, en se généralisant, l’emploi de ce procédé par les chanteurs et par les solistes de l’orchestre engendrait une « marche irrégulière des uns et des autres » qui faisait le désespoir du musicien chargé de diriger l’exécution (Réflexions d’un patriote, 1754, cité dans les notes de Tosi). À la même époque, J.-F. Agricola dit que tempo rubare signifie dérober à une note une partie de sa valeur et la reporter sur une autre. Nissen rapporte que, dans l’adagio,