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[OUT]

sieurs fois ; faites chauffer sans bouillir. Mettez-le dans le riz ; & servez dans un pot à ouille, & chaudement.

OUTARDE : oiseau de la grosseur de l’oie. Quand cet oiseau est jeune, sa chair est assez tendre, & d’un bon goût. Le tems où il est le meilleur, c’est en automne & dans l’hyver. Il faut le laisser mortifier un certain tems, sans quoi il est de difficile digestion. On apprête les outardes comme les oisons ; on n’a qu’à consulter cet article.

Outarde. (Pâté d’ ) Après l’avoir vuidé & abbatu l’estomac, cassez les os des cuisses ; lardez de lard moyen, assaisonné de sel & poivre, girofle, muscade rapée, laurier. Mettez dans votre pâté beaucoup de lard pilé, & de bardes de lard, parce que cette oiseau a la chair très-séche. Formez le pâté à l’ordinaire, & faites cuire pendant quatre heures au moins.

Observation médecinale.

La chair de l’outarde est, pour l’ordinaire, ferme & difficile à digérer ; elle ne convient qu’aux personnes qui ont un bon estomac, à celles qui font quelque exercice capable de favoriser leur digestion.




[PAI]

PAIN : c’est une préparation du bled, soit froment, ou seigle, ou d’un mêlange des deux, réduit en farine, qu’on pétrit avec de l’eau un peu chaude, en y mettant un peu de sel, & du levain, pour lui donner, par la fermentation que ces substances excitent, une sorte de cuisson anticipée, & plus de legéreté qu’il n’en auroit sans leur secours. C’est l’aliment ordinaire de l’homme, le plus sain, le plus nourrissant, & celui qui lui convient le mieux, dans tous les états qu’on puisse supposer.

Pain à la Baviere, ou à la crême. Faites une crême