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chopine d’eau, & en pressant cette pâte dans une serviette ; faites cuire deux livres de sucre à cassé, mettez-y votre lait d’amandes, & le mettez à l’étuve à une chaleur douce, jusqu’à ce qu’il vienne à perlé.

ORTOLAN : petit oiseau d’un plumage varié, moins gros qu’une alouette, très-gras pour l’ordinaire, commun dans nos provinces meridionales.

Ortolans à la broche. Bardez-les, enfilez-les dans une brochette que vous attachez à la broche. Arrosez-les, en cuisant, d’un peu de lard fondu, ou les flambez ; servez chaud, avec un jus d’orange, verjus & sel.

Il y a plusieurs autres manieres d’accommoder les ortolans ; mais comme elles leur sont communes avec les cailles, (voyez Cailles.)

Observation médecinale.

L’ortolan est un des mets les plus exquis qu’on puisse servir, quand cet oiseau est jeune, tendre, gras, & cuit à propos. Sa chair est legere, savoureuse, aisée à digérer, nourrissante & saine : il n’y a presque personne à qui cet aliment ne puisse être donné, quand il a la permission de manger de la chair ; je dis presque, parce qu’il y a des estomacs qui ne peuvent supporter les substances grasses ; & dans la crainte d’occasionner une mauvaise digestion, il est prudent de n’en pas laisser manger aux convalescens.

OSEILLE : herbe potagere très-connue, d’un grand usage en cuisine.

Oseille confite. Prenez de l’oseille, cerfeuil, poirée, bonne-dame, pourpier, persil, ciboules ; mettez de ces herbes à proportion de leurs forces, après les avoir épluchées & lavées ; faites-les égoutter. Mettez un bon morceau de beurre dans un grand chauderon, vos herbes par-dessus, & autant de sel qu’il en faudra pour les bien saler. Faites-les cuire à petit feu, jusqu’à ce qu’il ne reste point d’eau. Étant refroidies, mettez-les dans des pots bien nets. Moins on en consommera, plus les pots doivent être