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arrondissement, parce que la concurrence qui devrait l’opérer n’existe pas et ne peut pas exister là où il n’y a pas égalité de faculté et de puissance dans les concurrens.

Ici finit tout ce que la science enseigne sur les capitaux ; mais ce qu’elle ne dit pas, et ce qu’il importe de savoir, c’est que le travail de prévoyance, ce premier mobile du bien-être des individus, de l’aisance des classes industrieuses, et de la richesse générale, ne commence qu’avec le capital, ne s’étend ou ne s’arrête qu’avec lui, et que de leur union indissoluble dépend la condition actuelle et future des peuples et des gouvernemens. Cette vérité jusqu’ici inaperçue commence à se faire jour, et déjà les possesseurs des capitaux se placent parmi les arbitres du pouvoir. Quel sera le résultat de cette invasion de l’économie sociale dans l’état politique, c’est ce qu’il serait imprudent de faire pressentir, mais il me semble que cette influence ne peut qu’être favorable aux progrès des libertés publiques et de la civilisation. (Voyez Profits.)

CHANGE. — C’est l’appréciation de la valeur réelle de la monnaie de chaque pays, et de l’agio qu’il faut recevoir ou payer pour en établir le pair. On a donné à cette opération le nom de change, parce qu’elle met effectivement toutes les monnaies en état de s’échanger l’une contre l’autre, opération de la plus haute importance pour le