rapprocher de ce fait l’extension prise par cette flexion dans le parler (§ 164).
A. ‑tə, ‑tʹe se rencontre après voyelle et h, après les dentales n, nʹ, l, lʹ, s, ʃ, d, dʹ, après χ, et aussi après m, mʹ (mais voir § 72) : kru:tʹə (crúidhte) « trait », de kru:mʹ (crúdhaim) « je trais » ; iətə (iadhta) « fermé », de iemʹ (iadhaim) ; kʹelʹtʹə (ceilte) « caché », de kʹelʹəmʹ (ceilim) ; kαtʹə (caithte) « usé » de kαhəmʹ (caithim) ; ʃe:tʹə (séidte) « soufflé », de ʃe:dʹəmʹ (séidim); lʹe:mʹtʹə (léimte) « sauté » de lʹe:mʹəmʹ (léimim).
§ 72. B. Le suffixe ‑hə (‑tha), avec consonne précédente vélaire, n’apparaît sous cette forme qu’après les phonèmes ne possédant pas de forme sourde dans le parler ; ailleurs on a ‑ə avec assourdissement de la consonne précédente (§ 5). Il se rencontre après occlusive et après m, et r. Les verbes présentant l’alternance spirante finale/zéro (§ 6) ont à l’adjectif verbal parfois la forme sans spirante avec le suffixe en ‑t‑, d’ordinaire la forme avec assourdissement de la spirante : kœrhə (curtha) « placé », de kʷirʹəmʹ (cuirim) ; tu:rhə (tabhartha) « donné », de tu:rəmʹ (tabhraim) ; krɑumhə (cromtha) « courbé », de kroməmʹ (cromain) ; to:kə (togtha) « élevé », de to:gəmʹ (tógaim) ; tʹrʹαfə (treabhtha) « labouré », ou tʹrʹαutʹə, ou tʹrʹo:tʹə (treaibhle) de tʹrʹαumʹ (treabhaim) ; gɑfə (gabhtha) « pris », de gɑimʹ (gabhaim).
Le suffixe ‑əhə (‑uighthe) est normal en face des verbes à flexion longue (§ 163) : kʹαdəhə (ceaduighthe) « permis », etc.
Ce suffixe tend à s’étendre aux adjectifs verbaux en ‑hə, en se surajoutant à la forme à assourdissement : to:kəhə, à côté de to:kə (tógtha) ; de même slukəhə (slogtha) « avalé », de slugəmʹ (slogaim) « j’avale » ; stɑtəhə (stadtha), de stɑdəmʹ (stadaim) « j’arrête » ; lʹαkəhə (leagtha), de lʹαgəmʹ (leagaim) « j’abats », etc.