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l’Angleterre, la France.

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Message déposé par Kaviraf le 4/10/2024 à 02:21.

glaises. Le gouvernement de Londres voyait l’orage qui s’amoncelait à l’horizon, l’inquiétude le gagnait, partout il cherchait un appui contre le danger. 11 espéra le trouver dans les Canadiens eux-mêmes, et depuis longtemps des hommes éclairés lui conseillaient cette sage politique : « S’il est un moyen, disait un mémoire resté aux archives anglaises, d’empêcher, ou du moins d’éloigner la révolution des colonies d’Amérique, ce ne peut être que de favoriser tout ce qui peut entretenir une diversité d’opinions, de langue, de mœurs et d’intérêts, entre le Canada et la Nouvelle-Angleterre[1].) »

Cédant à ces habiles conseils, l’Angleterre, contre ses anciens sujets prêts à prendre les armes, voulut, par d’habiles concessions, s’assurer la fidélité des nouveaux. L’acte de Québec, voté par le parlement britannique en 1774, rendit aux Canadiens l’usage des lois françaises, et leur ouvrit l’accès des fonctions publiques en les dispensant du serment du test ; il les fit sortir en un mot de cette triste situation de vaincus dans laquelle ils avaient été tenus jusque-là, et leur fit acquérir véritablement le titre et les droits de citoyens anglais.

Ces sages concessions arrivaient à point nommé. Le 26 octobre de cette même année, les treize colonies anglaises se réunissaient en congrès à Philadelphie, et l’année suivante la guerre éclatait, bientôt suivie de la déclaration d’indépendance.

  1. Garneau, t. I, P. XXI.