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la nation canadienne.

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Message déposé par Kaviraf le 2/10/2024 à 02:21.

raccessoire ; on pensait à construire des forteresses et l’on oubliait la population : » De 1730 à 17-40, on consacra chaque année 1, 700, 000 livres aux fortifications de Québec, et les autres dépenses n’étaient alors que de 400, 000 livres par an (l)--— et pourtant il était bien facile de juger qu’une citadelle en un pavs dépeuplé est une défense illusoire, tandis qu’une population nombreuse peut au Ijesoin se passer de forteresse pour repousser l’ennemi ( : 2). »

On sait ce que valut pour la défense cette coûteuse forteresse de Québec : à peine investie elle dut se rendre. ]S’en fut-il pas de même de Louisbourg, autre forteresse construite, elle aussi, à grands frais dans l’île du Cap-Breton, à rembouchuredu Saint-Laurent, pour servir, pensait-on, de rempart à toutes nos possessions d’Amérique ! Que de milliers de vaillants émigranls, source féconde de progrès, aurait-on pu aider à s’élal>lir avecles mdlions enfouis dans ces murailles inutiles !

Ce ncst pas, pourtant, que les gouverneurs ne donnassent de bons avis. Quelques-uns d entre eu.x : conçurent des plans vraiment grandioses et les exposèrent d une façon claire et pratique ; mais les bureaux du ministère, cpii n’avaient plus un Colbertà leur tète, ne surent ni reconnaître la grandeur de ces desseins ni les adopter. C’est dans les cartons des archives qu’on peut retrouver aujourd liui d admira (1) M. Rameau a tiré ces cliiffres de la Statistirjue des deux Canadas, par Isidore Lebuun, 1835, in-8".

(2) ll.MEAL-, 2"= part., p. 7G.