et le commandant en profite pour sceller l’alliance avec eux. Le charpentier Pénicaut fait le récit de ces fêtes dans sa relation pleine de verve. « Cinq nations différentes, nommées les Pascagoulas, les Capinans, les Chicachas, les Passacolas et les Biloxis, vinrent en cérémonie à nostre fort, en chantant, présenter le calumet à M. d’Iberville… Ils frottèrent ensuite de terre blanche, par honneur, le visage de M. d’Iberville, de messieurs ses frères (4) et de plusieurs autres officiers. La feste du calumet dura trois jours, pendant laquelle ils chantèrent et dansèrent trois fois le jour. Ils plantèrent, le troisième jour, un poteau devant la place de nostre fort, à l’entour duquel ils dansèrent, après avoir esté chercher M. d’Iberville. En cette cérémonie un Sauvage lui ayant présenté le dos, il monta sur ses épaules ; un autre lui soutenoit les deux pieds. Ils le portèrent ainsi jusqu’à la place du poteau en cadence, au son de leur chichicois… Quand ils furent ainsi arrivez devant le poteau ils posèrent M. d’Iberville à terre sur une peau de chevreuil, où ils le firent asseoir, et un de leurs chefs, s’estant placé derrière luy, mit les mains sur ses espaules, en le berçant comme un enfant qu’on voudrait endormir. Ils avoient placé par terre plus de trois cents peaux de chevreuils, sur lesquelles se placèrent les officiers et les soldats ». Les sauvages chantent ensuite leurs hauts faits, et
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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE