Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/45

Cette page n’a pas encore été corrigée

vous sentez assez fort pour soutenir la discussion, fermez la bouche aux Juifs en leur opposant les Prophètes. Faites taire les gentils en les mettant en présence de leurs fables. Ceux-ci adorent ceux que la foudre a frappés(U). Eh bien ! apprenez-leur que, si la foudre tombe du ciel, ce n’est pas la main d’un aveugle hasard qui l’a dirigée ; et que, s’ils n’ont pas honte d’adorer ceux-là que Dieu dans sa justice a foudroyés, vous ne devez pas craindre d’adorer le Fils de Dieu crucifié pour vous, en qui Dieu se complaît. La pudeur ne me permet pas d’étaler ici les vices abominables de ces êtres auxquels les gentils ne rougissent pas de-donner le nom de Dieu. D’ailleurs, le temps ne me le permet pas. Mais je recommande à ceux qui sont en état de le faire, de ne pas négliger ce moyen, toutes les fois que l’occasion s’en présentera.
Fermez aussi la bouche à tous les hérétiques ; si un d’eux vous dit que la croix n’est qu’un fantôme, tournez-lui le dos ; si un autre vous dit que toute l’histoire de la Passion s’est passée en illusion, que le Christ n’a été crucifié qu’en apparence et non en réalité, regardez-le avec mépris et retirez-vous. Car c’est de la croix que nous vient le salut. Si la croix n’est qu’une illusion, qu’un puéril effet de nos sens trompés, il en faudra dire autant de la résurrection et de l’ascension du Sauveur, et nous sommes encore sous l’empire du péché. (1 Co. 15, 47.)
Il en faudra dire autant de son second avènement et du jugement dernier ; et tout ne sera pour nous qu’illusions et fantômes, il n’y aura plus de certitude sur la terre.