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» Je n’ai pas encore obtenu de sucre de cellulose assez pur pour pouvoir le comparer au sucre d’amidon ; mais il est certain que la différence entre leurs pouvoirs rotatoires n’est pas considérable, de sorte que l’isomérie ne se manifesterait clairement que dans leurs dextrines.

» Je me propose de rechercher si d’autres sucres que l’on regarde comme identiques à la glucose (glucoses du miel et des fruits, sucre de diabète, etc.) ne présentent pas le même genre d’isomérie.

» En les transformant en dextrines par le procédé que j’ai indiqué plus haut, on pourra obtenir un produit très-peu coloré et presque pur. La vérification sera donc facile. ».

physiologie végétale. — Sur la transmission de l’irritation d’un point à un autre dans les feuilles des Drosera, et sur le rôle que les trachées paraissent jouer dans ces plantes. Note de M. M. Ziegler.

(Renvoi à la Section de Botanique.)

« Lorsque l’on irrite un ou plusieurs poils de la ligne médiane d’une feuille de Drosera, tous les autres poils s’inclinent, peu à peu, vers le point irrité, et ce sont surtout les longs poils de la circonférence qui décrivent alors un très-grand mouvement. Comment l’irritation des poils centraux se communique-t-elle aux poils de la circonférence. Voilà le problème que j’ai entrepris de résoudre.

» Il y a près de quarante ans que M. Meyer a signalé une trachée qui traverse dans toute leur longueur les poils des Drosera. Or ces trachées, dont les fonctions physiologiques ne sont pas encore connues, pourraient bien être les éléments anatomiques chargés de transmettre dans les plantes les irritations d’un point à un autre. Pour mieux étudier ces trachées et pour les suivre, pas à pas, dans l’intérieur de la plante, je me suis servi d’individus de Drosera intermedia qui s’étaient développés depuis plusieurs mois dans la lumière diffuse d’un appartement bien éclairé. Les feuilles qui sont nées dans ce milieu artificiel sont un peu étiolées, beaucoup plus diaphanes, et n’ont rien perdu pour cela de leur irritabilité. Pour examiner la disposition des trachées, je passe d’abord les feuilles à l’eau pour les débarrasser de la glu, puis je les laisse sécher sur une lame de verre, en les recouvrant d’un verre mince ; enfin je couche une de ces feuilles parfaitement sèche sur un peu de chloroforme. Quand la fouille est bien imbibée, je la remets sur une lame de verre, et, avant que le chlo-