l’un ou de l’autre des quatre modes de résistance que nous avons énumérés au chapitre VIII de ce livre.
1o Le défenseur se porte au-devant de l’attaque et prend lui-même l’offensive dans une bataille générale au moment où l’envahisseur pénètre sur le théâtre de guerre, dans les circonstances suivantes :
A. Lorsqu’il dispose de forces assez grandes pour arriver ainsi à la victoire.
B. Lorsque l’invasion commet la faute de se produire par des routes si distantes les unes des autres, ou séparées par de tels obstacles, que ses colonnes se trouvent hors d’état de se porter mutuellement secours.
Dans ce cas, le défenseur, quelle que soit son infériorité numérique, peut se jeter avec toutes ses forces réunies sur l’une des colonnes isolées de l’attaque. Mais ce ne sera jamais que par grande inconséquence que l’attaquant s’exposera à un pareil danger, et, par conséquent, le défenseur ne doit agir ici qu’en toute connaissance de cause. En effet, s’il ne trouve pas les choses telles qu’il les a tout d’abord supposées, non seulement il lui faut renoncer à toute action offensive, mais il ne lui reste plus que l’alternative de battre précipitamment en retraite ou d’accepter une bataille défensive au hasard et sans dispositions préalables.
Cette faute fut commise par l’armée prussienne sous les ordres de Dohna dans la campagne défensive de 1759 contre les Russes, et amena la défaite du général Wedel à Zullichau.
C. Lorsque l’irrésolution et la maladresse de l’attaque engagent la défense à prendre directement et résolument l’offensive.
On comprend bien, en pareille occurrence, que le défenseur tire plus de profit de la vigueur et de l’imprévu