Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, I.djvu/265

Cette page a été validée par deux contributeurs.
254
les forces armées.

trée. Il convient donc, dans des corps de troupe aussi forts, de faire entrer la combinaison permanente des armes dans la formation même des divisions.

Il faudrait en effet refuser toute expérience de la guerre à qui ne tiendrait pas compte du retard qui se produit et des difficultés qui se présentent, chaque fois que, par suite de l’urgence de faire partir un détachement, l’on est dans la nécessité d’enlever si peu que ce soit de cavalerie à un corps d’armée parfois éloigné, pour l’ajouter aux troupes qui vont former ce détachement.

Il appartient à la tactique seule de fixer de quelle manière, dans quelles limites et d’après quelles proportions cette répartition des armes doit se produire, ainsi que la quantité de chacune d’elles qu’il convient de garder en réserve.


3o ordre dispositif des troupes.


Il appartient de même à la tactique de déterminer, en vue du combat, l’espace que chacune des subdivisions d’une armée doit occuper dans l’ordre de bataille. Il est certain qu’il y a aussi une disposition stratégique dus subdivisions, mais elle dépend à peu près exclusivement des circonstances et des besoins du moment, et n’a, dans son application rationnelle, aucun rapport avec la signification de l’expression : ordre de bataille. — Nous ne parlerons de cette disposition stratégique des subdivisions d’une armée que dans le chapitre prochain sous le titre de : Disposition stratégique générale de l’armée. L’ordre de bataille d’une armée on est donc le fractionnement et la constitution en une masse disposée en vue du combat. Les subdivisions y sont ordonnées et placées de façon à satisfaire promptement et facilement aux exigences tactiques et stratégiques du