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7. Et lorsque le Christ lui-même reçut un soufflet, loin de rien faire à l’esclave qui l’avait ainsi frappé, il se contenta de lui répondre avec douceur : « Si j’ai mal parlé, rendez témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappez-vous ? » (Jn. 18,23) Et lorsque Jéroboam voulut saisir le prophète qui le réprimandait, le Seigneur lui paralyser la main, nous enseignant que nous devons lui rendre la pareille, c’est-à-dire supporter avec douceur les injures qui nous sont faites et punir avec force celles qu’on dirige contre Dieu. Aussi, bien que dans sa loi il ait mis en second lieu l’amour du prochain, il le déclare semblable au premier et s’il se montre sévère à exiger l’un, il ne l’est pas moins à exiger l’autre. De l’un il dit : « De tout votre cœur et de toute votre âme ; » de l’autre, « comme vous-même. » (Mat. 22,37, 39) Et d’autre part vous pouvez voir en bien des endroits avec quel soin Dieu demande que nous rendions aux autres ce que nous leur devons. Voyez donc ici comme il presse avec force, comme il accuse avec véhémence, comme il recourt à des paroles très sévères. « Mais vous, dit-il, pourquoi avez-vous incendié ma vigne ? » Ce qu’auraient fait quelques ennemis barbares et cruels, vous l’avez fait à vos propres concitoyens. Il appelle le peuple sa vigne, parce qu’il l’a beaucoup soigné et entouré de sa divine protection. Et, pour renforcer l’accusation, il ne dit pas : Pourquoi avez-vous ruiné vos compagnons d’esclavage, votre prochain, vos frères ; mais : pourquoi avez-vous ruiné mes biens et les avez-vous dissipés ? Ensuite pour montrer de quelle espèce d’incendie il est question, il ajoute : « Pourquoi vos maisons sont-elles remplies de la dépouille du pauvre ? » La grêle ne ravage pas les vignes, comme l’injustice fait l’âme du malheureux et du pauvre qu’elle remplit d’une douleur plus insupportable que la mort. Le vol est toujours un mal, mais surtout quand celui qui en est l’objet se trouve dans la dernière misère. Ce n’est pas seulement pour les blâmer qu’il parle ainsi, riais pour les corriger, en leur mettant sous les yeux le spectacle du vol. Car après ces paroles c’est la vue de la chose mise sous les yeux par une vive peinture qui est le plus propre à pénétrer de componction un pécheur qui n’aurait pas perdu tout sentiment. « Pourquoi opprimez-vous mon peuple (15) ? » Il persévère dans le même chef d’accusation, en disant plus haut ma vigne et ici mon peuple. « Pourquoi œuvrez-vous de confusion la face des humbles ? »
Ceux que vous deviez corriger, vous les repoussez ; ceux que vous deviez relever, vous les brisez. Car tout en les volant, ils méprisaient les humbles et ils les traitaient plus indignement que des esclaves, joignant l’orgueil à l’avarice et perdant toute prudence par cela seul qu’ils avaient acquis des richesses injustes. A l’avarice vient se joindre la maladie de l’orgueil, et plus on amasse de richesses, plus cette maladie s’accroît. « Voilà ce que dit le Seigneur, le Seigneur, le Seigneur des armées. » De quelles armées est-il question ? Des anges, des archanges, des puissances, et ainsi il élève l’auditeur de la terre au ciel, le fait penser à sa grande puissance, afin que frappé de ce spectacle il produise des œuvres de sagesse et qu’il voie bien que la patience divine est l’effet non de l’impuissance, mais de la longanimité. « Voici ce que dit le Seigneur : « Parce que les filles de Sion se sont enorgueillies, qu’elles ont marché la tête haute, faisant des signes des yeux et mesurant leurs pas, traînant leurs tuniques en même temps qu’elles frappaient du pied en cadence. Et Dieu humiliera les princesses de Sion et le Seigneur les démasquera en ce jour. Et le Seigneur fera disparaître la gloire de leurs vêtements, leurs parures, leurs tresses de cheveux et leurs rubans de tète, leurs croissants, leurs colliers, les ornements de leurs visages et l’arrangement d’un ornement de gloire, leurs bracelets, leurs anneaux, leurs réseaux, leurs bagues et leurs bracelets du bras droit, leurs pendants d’oreilles, leurs robes de pourpre, leurs manteaux pour la maison, leurs crêpes de Laconie, leurs tissus de lin, leurs étoffes de couleur de jacinthe ou d’écarlate parsemées d’or et de pierres précieuses et leurs vêtements d’été rehaussés d’or. Et au lieu d’un agréable parfum il n’y aura plus que de la poussière et tu te ceindras non d’une ceinture, mais de jonc, et tes cheveux frisés disparaissant ne laisseront qu’une tête chauve à cause de tes œuvres et au lieu d’une tunique couleur de pourpre tu te couvriras d’un cilice. Telle sera la punition de ton luxe. Et le plus beau de tes fils, celui que tu aimes tombera par le glaive et les puissants d’entre vous tomberont parle glaive et seront humiliés. Et les vases où sont renfermés