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EXPLICATION DU PSAUME CXVI.


4. « NATIONS, LOUEZ LE SEIGNEUR, PEUPLES, LOUEZ-LE TOUS : « PARCE QUE SA MISÉRICORDE A ÉTÉ PUISSAMMENT AFFERMIE SUR NOUS ET QUE LA VÉRITÉ DU SEIGNEUR DEMEURE ÉTERNELLEMENT. »

ANALYSE.

Ce psaume renferme la prophétie de l’établissement de l’Église chrétienne et de la prédication de l’Évangile par toute la terre. Vous y voyons encore que notre salut est l’œuvre de la miséricorde de Dieu.
Il est évident pour tous que ces paroles contiennent la prédiction de l’établissement de l’Église chrétienne et de la prédication de l’Évangile dans toute la terre. Car le Psalmiste ne s’adresse pas à une, à deux ou à trois nations seulement, mais à la terre entière et à la mer. Cette prophétie se vérifia quand le Christ fit son apparition glorieuse. Passant ensuite à la cause de notre salut, le Psalmiste dit qu’il ne vient pas de nos œuvres, ni de notre vie, ni de notre foi, mais uniquement de la miséricorde de Dieu. « Parce que sa miséricorde a été puissamment affermie sur nous. » C’est-à-dire qu’elle est devenue stable, ferme et plus solide que la pierre. Chaque jour même elle reçoit de l’accroissement. « Et la vérité du Seigneur demeure éternellement. » Quoique à l’arrivée du Christ la vérité ait paru dans sa plus belle splendeur, ces dernières paroles indiquent qu’avant Lui tout ce qui arrivait était symbole et figure, selon cette autre parole de l’Évangéliste : « La loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité a été faite par Jésus-Christ. » (Jn. 1,17)