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CHAPITRE XVII

L’ÉGLISE SAINT-PIERRE[1].


Vaisseau. — L’église Saint-Pierre, la seconde paroisse de Dourdan, dont il ne reste aujourd’hui aucun vestige, occupait, au haut et en face de la rue Saint-Pierre, l’emplacement de l’allée terminée par une grille qui donne maintenant accès dans le parterre. Cette grille est à peu près à la place du sanctuaire, et les dimensions de l’édifice sont assez bien représentées par les dimensions de l’allée. La limite inférieure est facile à reconnaître par la disposition même du terrain. La nef était étroite et de même largeur que le sanctuaire ; la forme de l’édifice était celle d’une croix latine. Au centre, sous le clocher, était le chœur[2]. Dans le haut, deux chapelles ou « cancelles » se terminaient par des autels placés dans le même sens que le maître-autel, dans les enfoncements demi-circulaires qui faisaient saillie de chaque côté du chevet. L’emplacement arrondi de l’abside est encore visible entre la grille du parterre et la maison voisine. Cette maison et le terrain élevé en terrasse qui en dépend, formaient l’ancien prieuré. À gauche, dans le talus triangulaire planté d’arbres et bordé par la rue Haute-Saint-Pierre, était le petit cimetière de la paroisse. Le sol de ce cimetière affecté pendant de longs siècles au même usage, puisqu’on y a trouvé des cercueils de l’époque mérovingienne, s’était graduellement

  1. D’après les anciennes archives que nous avons trouvées mêlées avec celles de Saint-Germain.
  2. On peut voir ce clocher sur le fac-simile qui est en tête du chapitre XV.