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246.Deuxième fait. — Il est exposé dans l’Histoire critique des pratiques superstitieuses, etc., du père Lebrun, et rappelé dans cet ouvrage (128).

Un curé manie la baguette de manière à la faire répondre aux questions qu’on lui adresse.

Elle s’abaisse pour l’affirmative.

Elle se relève pour la négative.

Elle dit ce que font les personnes absentes ; Si un homme a de l’argent, en quelles espèces et combien.

Elle répond sur le passé, le présent et l’avenir.

Il est indifférent d’exprimer sa demande de vive voix ou mentalement.

247.Troisième fait. — Il est exposé dans l’Histoire critique des superstitions, du père Lebrun (128).

Mlle Alloüard est citée pour deviner avec la baguette ce qui se passe en des lieux fort éloignés.

248.Je ne doute pas que l’idée de faire servir la baguette à répondre à des questions qu’on lui propose, n’ait été la conséquence d’une longue habitude à la manier, ou de la forte impression d’un esprit vivement frappé, soit d’un effet produit par soi-même, ou d’un effet dont on aura été le simple témoin.

La faculté de faire tourner la baguette dans un sens ou dans l’autre, une fois acquise, ainsi que la foi en l’intelligence de cette baguette, je m’explique sans peine comment une question adressée à la personne qui la tient, éveille en elle, sans qu’elle s’en rende compte, une pensée dont la conséquence est un mouvement musculaire capable d’imprimer à la baguette