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l’Intendant, c’eſt-à-dire, qui devoit pour voir la maison, le feu, les mets, & les vins néceſſaires, & l’autre qui en étoit établi comme l’arbitre ſouverain ; de qui dépendoient l’ordre de la Table, & ſurtout la quantité & la qualité des ſantés à boire. L’un & l’autre de ces points eſt clairement atteſté par Horace même. Le premier réſulte de la manière dont Horace exhorte Téléphe à aquerir la ſcience des maiſons les mieux fournies & des caves les mieux choiſies. Le ſecond n’eſt pas ſeulement ſuppoſé par cet Empire de la Table & du Vin, qui s’aquéroit par le ſort avec des Dés (ce qui nous en aprend le cérémonie) que le Poëte dit à Sextius qu’il n’auroit plus chez les Morts[1], mais clairement exprimé par cette queſtion à Pompée Varus : qui de nous nommera Vénus pour l’Arbitre des coups à boire[2] ? Le ſort qui déféroit l’autorité étoit attribué à Vénus, ou à cauſe d’une Vénus, qui marquoit le coté favorable du dé, ou peut-être parceque cette Déeſſse des jeux étoit regardée comme préſidant particulièrement à celui-ci. Il resulte de ces témoignages réunis, que le

  1. Nec Regna vini ſortiere talis. Hor. lib. I. Od. 4.
  2. Quem Venus Arbitrum dicet bibendi ? lib. II. Od. 7.