Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/468

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tant la mémoire, par le nom de champ de la colomne, qu’il en a reçu. Le defilé célébre, dont je viens de fixer la place, ne put être plus propre aux reſte, à couper le retour à qui s’y étoit engagé. Mais comme il ne dure qu’un petit-mille, après lequel il va s’élargiſſant juſqu’à aquérir plus de trois milles en tout sens, ce ne put être qu’au moien du bois qu’on voit que le terrein ſeroit naturellement, qu’on put y enfermer aussi invinciblement que l’Histoire le dit .

C’est ſur une colline à gauche de la ſorte de Plaine que fait le défilé dans l’endroit où il a aquis la largeur que je viens de dire, que fut le Château de Coccceïus au deſſus de l’Hotelleries de Caudium, d’où Horace dit, qu’il ſe rendit droit à Benevent[1], qui n’en eſt en effet qu’à 12. milles, pendant leſquels l’on reconnoit la voïe ſurtout aux Ponts dignes d’Auguſte dont le mille d’Arpaïa doit faire juger qu’ils ſont l’ouvrage.


CXL. Bénévent ſecond terme de la voïe : ſon bel Arc de triomphe.

La Ville que je viens de nommer appellée d’abord Maleventum dont on changea le nom en celui de Boneventum

  1. Hinc nos recipit Cocceïi pleniſſima Villa
    Quæ ſuper est Caudi Cauponas
    Hinc recta Beneventum. Horat. ibid.