répreſente continuellement ſur ſes Rives humides, tantôt comme y faiſant ſes vers à la manière des abeilles qui ne compoſent leur miel qu’avec beaucoup de travaux ; & tantôt comme y pouvant prendre le plus noble eſſor par des routes inconnues, c’eſt-à-dire, comme y éprouvant le plus bel entouſiasme lyrique[1]. Dans tous ces témoignages Tibur paroit comme un Théâtre ordinaire de la vie glorieuſe d’Horace : un autre nous le repréſente comme l’unique objèt de ses vœux pour les tems où, l’on ne goûte que le repos, c’eſt-à-dire, pour la Vielleſſe[2].
La ſeconde preuve de la M. de Camp. d’Hor. à Tibur paroit encore plus preſſante. L’Auteur ancien de la Vie du Poëte, qui porte le nom de Suétone, rapporte non ſeulement qu’il en paſſoit la meilleure partie dans ſa retraite de Ti-
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Ego apis Matinæ
More modoque
Grata carpentis Thyma per laborem
Plurimum circa nemus uvidique
Tiburis ripas, operoſa parvus
Carmina fingo. Id. ibid. od. 2. - ↑
Tibur argæo poſitum colono
Sit meæ ſedes utinam Senectæ. Id. lib II. od. 6.