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odes.

désolée, qu’il élève aux astres ses forces, son courage, ses mœurs d’or, et qu’il le dérobe au noir Orcus.

Un souffle puissant, Antonius, porte le cygne Dircæen, toutes les fois qu’il monte dans les hautes nuées. Pour moi, comme l’abeille du Matinus

Contente de cueillir le suc du thym avec beaucoup de fatigue, je compose humblement mes vers laborieux dans les bois et sur les bords du frais Tibur.

D’un plectre plus puissant, poëte, tu chanteras Cæsar, quand, sur les degrés sacrés, couronné d’un juste laurier, il traînera les farouches Sygambres ;

Lui, le plus grand et le meilleur don que les destins et les Dieux bons aient fait et feront à la