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iv
PRÉFACE

reçus avec le ſang, que de l’éducation que le Père qu’il eut, ſembla ſeul capable de lui donner.

La condition la plus baſſe n’avoit été en ce Père recommandable d’aucun obſtacle aux ſentimens les plus élevés. Son premier mérite avoit été de démêler dans ſon Fils encore enfant les talens qui font les Grands-hommes : un ſecond bien plus digne d’éloge fut de vouloir aſſurer à cet heureux fonds la culture la plus parfaite.

Il ſe trouvoit habitant de Venuſie Ville des confins de l’Apulie & de la Lucanie[1] qui ſubſiste encore aujourdui ſous le nom de Vénoſe, dans la Province du Roiaume de Naples appelée la Baſilicate. C’étoit une Colonie qui ne manquoit pas de pluſieurs prérogatives que nous verrons : mais elle n’étoit pourvue que de Maîtres médiocres. Des Centurions diſtingués s’en contentoient pour leurs enfans : mais le Père d’Horace bien loin de les trouver ſuffiſans pour le ſien, ne fut pas ſatiſfait même des moïens que lui offroient plusieurs Villes voiſines

  1. Lucanus an Appulus Anceps. Id. lib. II. ſat. 7.