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Découv. de la Maison

me qui nous le dit dans un texte, qui eſt ſingulier par la manière qu’il y prend, de faire ſentir la fermeté, & la vivacité de ſa reſolution. C’eſt la période même, qui contient les queſtions à son ami, qui eſt coupée par une Parenthèſe d’onze Vers, où comme s’il n’y avoit aucune différence entre une choſe arrêtée ou ſeulement penſée, & une choſe faite, il ſe repreſente, comme aïant fait tout ce qu’il falloit, pour arriver aux lieux dont il n’avoit pas achevé de s’informer : comme s’étant mis en chemin, comme aïant été obligé à cet endroit où le chemin d’Appius, étend un bras à droite pour porter à Cumes, & à Baïes, de donner un grand coup de bride à gauche, à ſon Cheval, pour l’avertir, que ce n’êtoit plus le cas de tourner vers cet endroit accoutumé ; qu’il falloit pouſſer droit dans la route, ou l’on ſe trouvoit, vers des lieux où il n’avoit pas encore été pénétré.[1] Voila donc deux lieux, où Horace nous aprend bien clairement qu’il alla paſſer des vacances ſans y avoir aucune Maiſon de Campagne en propre.

  1. Quo tendis ? non mihi Cumas.
    Eſt iter, aut Baïas læva ſtomachoſus habena.
    Dicet eques. Ibid.