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livre i, épitre xv.

les routes ? (Car Antonius Musa m’a rendu Baiæ inutile et même détestable, voulant que je m’inonde d’eau glacée au milieu du froid. Je délaissa les bois de myrtes, je dédaigne les soufres qui, dit-on, apaisent les maladies de nerfs. Baiæ en gémit, et en veut aux malades qui osent exposer leur tête et leur estomac aux sources de Clusium, et qui se rendent à Gabiæ et dans ses froides campagnes. Il faut changer de lieu et pousser son cheval au delà des auberges connues. — « Où vas-tu ? Je ne vais ni à Cuma, ni à Baiæ, » dira le cavalier irrité, en tirant les rênes de gauche ; car l’oreille du cheval qui porte un frein est dans sa bouche.)

Laquelle des deux populations possède la plus grande abondance de froment ? y boit-on les eaux de la pluie, ou y trouve-t-on toujours des puits d’eau de source ? (Car je ne me soucie point des vins de cette côte. À ma campagne, je puis me contenter et m’accommoder de tout ; mais, quand