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de Campagne d’Horace. I. Part.

nuellement ſous les yeux.


XIX. En quoi ſe reſſemblent, & en quoi différent les Villégiatures anciennes et modernes de Rome.

La Campagne ches les anciens Romains étoit de toutes les ſaiſons pour certains amateurs ; Horace, par exemple, la trouvoit également bonne pour l’Hyver & pour l’Été « Est il d’endroit, disoit-il, où le froid piquant de l’Hyver, & où la chaleur exceſſive de l’Été ſoient plus ſupportables ? »[1] l’intemperie de ces ſaiſons n’y eſt jamais en éffèt ſans ſes rémédes naturels. La premiere y eſt adoucie par plus de ſoleil, & la ſeconde rafraichie par plus d’air.


XX. Anciens alloient en Villégiature l’été, & en quels lieux.

Mais ſon temps propre étoit l’Été, & avec raiſon, puiſque ſous un ciel auſſi chaud le meilleur tems des vacances, eſt celui, le tems tout ſeul empêche de s’occuper. C’eſt une autorité ancienne, qui nous l’aprend, & qui nous informe en même tems des lieux que l’eſprit de cet uſage faiſoit préférer. On ſe rendoit à Préneſte, qui aujourd’hui est Paleſtrine ; au Bois de Diane, c’eſt-à-dire à un lieu, qui portoit ce nom , pour ſe trouver ſur le lac, & au milieu des bois consacrés à cette Déeſſe, & où il reſte un Village qui porte encore le nom de Nemi ; à Algide Ville ſituée au nord de cette Montagne qui eſt à l’orient de Rome dans la

  1. Eſt ubi plus tepeant hyemes ? ubi gratior aura
    Leniat & rabiem canis, & momenta Leonis ? Lib. I. ep. 10.