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Découv. de la Maison

attiroient Horace par leurs bains froids, non ſans la ſurprise, & l’indignation même de ceux de Baïes, qui ne pouvoient pas comprendre, comment au mépris, & après l’expérience de leurs eaux minérales placées dans des bois de myrte, on pouvoit aller à des Eaux, dont toute la qualité ne pouvoit être que de morfondre, & qui étoient ſituées dans des lieux, dont la vue ſeule étoit capable de tranſir[1].

Telle est l’objection, qu’on peut faire contre cette unité de la Maiſon de Campagne d’Horace dont nous faiſons ſon premier caractère ; elle paroît d’autant plus redoutable, qu’elle ne ſe montre, que comme chargée d’une nuée des textes qui ſemblent établir qu’il en eût pluſieurs,


III. Trois réponſes, à la difficulté formée par les textes. Premiere réponse. Les textes dont on inféreroit la pluralité non comparables à ceux qui établiſsent l’unité.

Mais toute formidable, qu’elle puiſſe paroître, elle n’en eſt pas moins dénuée de toute force. La premiere manière d’en convaincre c’eſt de faire conſidérer, la diverſe nature des paſſages, qui fondent l’Unité, & de ceux, dont la pluralité paroît fa-

  1. Illis
    Me facit inviſum, gelida cum perluor unda,
    Per medium frigus ; ſane myrteta relinqui
    Dictaque ceſſantem nervis elidere morbum
    Sulphura comtemni, vicus gemit invidus ægris
    Qui caput, & ſtomachum ſupponere fontibus audent
    Cluſinis, Gabioſque petunt, & frigida Rura. Ibid.