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de Campagne d’Horace. I. Part.

quable par ſa ſituation ſur le dos d’une Montagne, Baies célébre par ſes eaux[1] y sont repréſentés, comme se partageant à l’envi, les vacances de notre Poëte.

Il ne nomme pas ſeulement, il décrit une Maiſon de Campagne sur le Tuſculum en la qualifiant d’éblouiſſante par ſa blancheur[2] c’eſt-à-dire de bâtie du plus beau marbre blanc. Horace parle fort agréablement en un endroit, de ſon mulet écourté, dont l’avant-main partagée du poids du Cavalier ne pouvoit pas ſe plaindre, d’être plus maltraitée que la croupe, qui avoit pour lot tout ſon bagage, & qui le portoit jusqu’à Tarente[3]. Nous en apprenons que quelque éloignée de Rome, que fût cette contrée, Horace ne laiſſoit pas d’en aller reſpirer l’air ; le gout décidé qu’il témoigne ailleurs non ſeulement pour Tibur à cauſe du loiſir, dont on y jouiſſoit, mais encore pour Tarente malgré la tache de lacheté

  1. Veſter, Camœnæ, veiter in arduos
    Tollor Sabinos : feu mihi frigidum
    Præneſte, ſeu Tibur Supinum,
    Seu liquidæ placuere Baiæ. Lib. III. od. 4.
  2. Superni Villa candens Tuſculi. Epod. I.
  3. Mihi curto
    Ire licet mulo, vel, fi libet, uſque Tarentam ;
    Mantica, cui lumbos onere ulceret, atque eques armos.
    Lib. I. sat. 6.