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livre troisième.


Enfant, je m’étais endormi, fatigué de jouer, sur le Vultur Apulien, au delà des limites de l’Apulia nourricière, et des colombes mystérieuses me couvrirent de jeune feuillage.

Tous ceux qui habitent le nid de la haute Achérontia, les bois de Bantium et les champs fertiles de l’humble Férentinum,

S’étonnèrent que j’eusse pu dormir en sûreté au milieu des noires vipères et des ours, et que je fusse ainsi couvert de laurier sacré et de myrte amassé, enfant courageux, mais non sans la protection des Dieux.

Je suis vôtre, Muses ! soit que je m’élève sur les monts du Sabinum, soit que le frais Prænesté me plaise, ou le coteau de Tibur, ou le rivage de Baiæ.

Ni le désastre guerrier de Philippi, ni la chute d’un arbre maudit, ni le rocher de Palinurus dans