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de Campagne d’Horace. I. Part.

ſédoit déja, & qui lui suffiſoit. « Ma fontaine d’eau pure, ajoute-t-il, mon bois de quelques arpens, mon unique mais sûre moiſſon me forment un ſort capable d’étonner celui, qui avec la poſſeſſion, & l’Empire de la fertile Afrique ne peut pas parvenir à s’en procurer un ſemblable[1] ». Le ſens de ce quatriême témoignage, est manifeſtement le même que celui du troiſiême. Leur différence ne conſiſte, qu’en ce que l’un nomme la Campagne, & que l’autre la décrit : mais ce n’eſt également dans tous les deux qu’une ſeule, & unique poſſéſſion.

C’en ſeroit aſſez pour établir inconteſtablement le caractère d’Unité qu’eût la Campagne d’Horace, mais pour ne laiſſer paroître un point si décisif qu’au milieu de tous les appuis, qui en rendent la solidité inébranlable, j’ajouterai une derniere autorité qui est manifestement de ce genre. C’eſt l’endroit, Horace dit : « que tout ce qu’il avoit déſiré, c’étoit une petite Campagne, qui eut un Jardin, une fon-

  1. Puræ rivus aquæ, Silvaque jugerum
    Paucorum, & Segetis certa fides meæ
    Fulgentem imperio fertilis Africæ
    Fallit, forte beatior. Lib. III. od. 16.