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APPENDICE




I

la tombe du grand-bé[1]


Au mois d’août 1828, le maire de Saint-Malo, M. de Bizien, écrivit à Chateaubriand pour le prier d’appuyer auprès du Gouvernement la demande de la ville, relative à l’établissement d’un bassin à flot. L’auteur du Génie du Christianisme, en même temps qu’il se mettait à leur disposition, sollicitait de ses concitoyens la concession, « à la pointe occidentale du Grand-Bé, d’un petit coin de terre tout juste suffisant pour contenir son cercueil ». La réponse du maire au grand poète fut peut-être un peu trop administrative : « Je ne crois pas, disait-il, qu’il soit difficile d’obtenir la concession d’une portion de terrain dans le flanc occidental de cette île, et si votre seigneurie le juge à propos, j’informerai en son nom M. le commandant du génie à Saint-Malo de son désir en le priant de le faire connaître à M. le ministre de la guerre auprès duquel votre S. terminerait aisément, je crois, cette affaire. » — Il ne pouvait convenir à Chateaubriand de courir les bureaux de la guerre et de faire des démarches auprès du

  1. Ci-dessus, Avant-propos.