Le vent de feu.
C’est le kamsin. Il n’y a point d’ouvrage sur l’Égypte et sur l’Arabie qui ne parle de ce vent terrible. Il tue quelquefois subitement les chameaux, les chevaux et les hommes. Les anciens l’ont connu, comme on peut le remarquer dans Plutarque.
Un acacia.
(Voyez la note 41.)
Le rugissement d’un lion.
On prétend qu’on ne trouve pas de lions dans les déserts de la Basse-Thébaïde : cela peut être. On sait, par l’autorité d’Aristote, qu’il y avoit autrefois des lions en Europe, et même en Grèce. J’ai suivi dans mon texte l’Histoire des Pères du désert ; et je le devois, puisque c’étoit mon sujet. On lit donc dans mon Histoire que ces grands solitaires apprivoisoient des lions, et que ces lions servoient quelquefois de guides aux voyageurs. Ce furent deux lions qui, selon saint Jérôme, creusèrent le tombeau de saint Paul. Le père Siccard assure qu’on voit rarement des lions dans la Basse-Thébaïde, mais qu’on y voit beaucoup de tigres, de chamois, etc. (Lettr. edif., t. V, p. 219.)
Un puits d’eau fraîche.
« L’aurore, dit le père Siccard, nous fit découvrir une touffe de palmiers éloignée de nous d’environ quatre ou cinq milles. Nos conducteurs nous dirent que ces palmiers ombrageoient un petit marais, dont l’eau, quoiqu’un peu salée, étoit bonne à boire. » (Lettr. edif., t. V, p. 496.)
Je commençai à gravir des rocs noircis et calcinés.
« Le monastère de Saint-Paul, où nous arrivâmes, est situé à l’orient, dans le cœur du mont Colzim. Il est environné de profondes ravines et de coteaux stériles dont la surface est noire. » (Le père Siccard, Lettr. edif., t. V, page 250.)
Au fond de la grotte.
« Il (Paul) trouva une montagne pierreuse, auprès du pied de laquelle