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4e. — page 54.

Tel l’Arcadien Évandre conduisit Anchise…

Nam memini Hesiones visentem regna sororis
Laomedontiadem Priamum, Salamina petentem,
Protinus Arcadiæ gelidos invisere fines…
Cunctis altior ibat
Anchises. Mihi mens juvenili ardebat amore
Compellare virum et dextræ conjungere dextram :
Accessi, et cupidus Phenei sub mœnia duxi.

(Æneid., VIII, 157, 162.)


5e. — page 54.

Ou tel le même Évandre, exilé aux bords du Tibre, reçut l’illustre fils de son ancien hôte.

Cum muros, arcemque procul ac rara domorum
Tecta vident, quæ nunc Romana potentia cœlo
Æquavit : tum res inopes Evandrus habebat…

(Æneid., VIII, 98.)

Ut te, fortissime Teucrum,
Accipio agnoscoque libens ! ut verba parentis
Et vocem Anchisæ magni vultumque recordor.

(Æneid., VIII, 154.)


6e. — page 54.

Il attache à ses pieds des brodequins gaulois formés de la peau d’une chèvre sauvage ; il cache son cilice sous la tunique d’un chasseur ; il jette sur ses épaules et ramène sur sa poitrine la dépouille d’une biche blanche.

C’est encore ici Évandre et Télémaque, mais tout est différent dans la peinture.

Et Tyrrhena pedum circumdat vincula plantis,
Tum lateri atque humeris tegæum subligat ensem,
Demissa ab læva pantheræ terga retorquens.

(Æneid., VIII, 458.)

Ὤρνυτ' ἄρ' ἐξ εὐνῆφιν Ὀδυσσῆος φίλος υἱός,
Εἵματα ἑσσάμενος, περὶ δὲ ξίφος ὀξὺ θέτ' ὤμῳ,
Ποσσὶ δ' ὑπὸ λιπαροῖσιν ἐδήσατο καλὰ πέδιλα.

(Odyss., ii, 2.)