Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/212

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(24)

Le Corps A. qui rejaillit avec 2 de viteſſe & dont la maſſe eſt 1, a ſelon ce même compte, 4 de force, 12 & 4 font 16 donc la force après le choc ſera 16, c’eſt-à-dire comme le quarré de la viteſſe du Corps choquant A. avant le chocq : car cette viteſſe étoit 4, & ſon quarré 16, multiplié par la maſſe 1 ; donne 16 de force, vous voyez donc que ce cas loin de refuter le cas rapporté par M. Herman, le confirme, & quelque viteſſe ou quelque maſſe qu’il vous plaiſe de donner à ces Corps, vous trouverez toujours leur force après le choc, comme le quarré de la viteſſe du corps choquant multiplié par ſa maſſe ; ainſi cet exemple de M. Herman, n’eſt point particulier, mais général, & ce n’eſt pointpag. 18 lig. 8. en tant que double de ſa premiere puiſſance, que 2 de viteſſe donne le nombre 4 dans cet exemple, mais comme la ſecondepag. 18 lig. 9. puiſſance ou ſon quarré, ne vous mettez donc point en dépenſe d’infinispag. 19 lig. 9. pour parier, car vous voyez que je ne ſerai point réduitepag. 18 lig. 3., comme vous le craignez, à faire déſormais la force des Corps, comme la ſomme des maſſes, multipliée par le double de la viteſſe.

Mais voyons à quoi vous êtes réduit vous-même, pour trouver que dans cet exemple la force communiquée par le Corps A. n’eſt qu’en raiſon de ſa ſimple viteſſe multipliée par ſa maſſe ; car le Corps triple B, auquel le Corps A. a donné 2 de viteſſe, a, de votre aveu même,