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penſer que ce ſoit ſérieuſement que vous accuſiez un auſſi grand Geometre que M. Herman, de confondrepag. 16. le double d’une quantité avec ſon quarré, & d’ignorer, que quoique le quarré de 2. ſoit 4. celui de 3. n’eſt pas 6. En vérité ne ſeroit-ce pas M. Herman quiidem lig. 18. ne ſe donneroit pas la peine de répondre, à une telle allégation ?

Mais je ne dois pas être ſi difficile, ainſi puiſque vous me forcez par tout ce que vous ajoutez, de prendre ce que vous dites ſur cela pour un raiſonnement ſérieux, je vais y répondre, & vous faire voir que ce cas propoſé par M. Herman, n’eſt ni particulierpag. 16. lig. 16., ni fortuit, ni équivoque.

Pour le prouver, je reprendspag. 20. lig. 13. volontiers avec vous les 3. boules A, B, C, & je ne veux pas me ſervir d’un autre exemple que de celui que vous me demandez vous-même ; donnons donc 4 depag. 16. viteſſe à la boule A. Il eſt certain qu’elle donnera, comme vous le dites, à la boule triple B, 2 de viteſſe ; or, dites-vous, 2 de viteſſe par 3 de maſſe donnent 6 de force, mais aſſurément quelqu’envie que j’aye de vous tirer d’erreurspag. 17. lig. 17., je ne puis me prêter ici à votre maniere de compter, 3 de viteſſe par 3 de maſſe font ſelon mon compte 12 de force & non pas 6, & cela, parce que le quarré de 2. eſt 4 & que le produit de 4 par 3 eſt 12 & non pas 6. [car vous voyez que j’ypag. 17. lig. 22. prends bien garde.]