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On a d’une façon analogue

β1 = β2ρ2β3,  β2β3 = β3β2,  β3 < β2,

et ainsi de suite.

La série des nombres décroissants β1, β2, β3, … doit être limitée d’après le théorème B, § 16.

Il existe donc un nombre fini κ, tel que

βκ − 1 = βκρκ.

Si nous posons maintenant

βκ = γ,

nous aurons

α = γμ,  β = γ,

où μ et ν sont le numérateur et le dénominateur de la fraction continue

μ/ν = ρ0 + 1/ρ1 + . . . . . 1/ρκ.

§ 20.Les nombres ε de la deuxième classe numérique.

La forme normale du nombre α,

(1) α = ωα0κ0 + ωα1κ1 + …, α0 > α1 > …, 0 < κ < ω,

nous montre immédiatement, eu égard au théorème F, § 18, que le degré α0 de α n’est jamais supérieur à α. On peut se demander s’il n’y a pas des nombres α, pour lesquels α0 = α.

Dans ce cas, la forme normale devrait évidemment se réduire au premier terme et même à ωα ; α devrait donc être racine de l’équation

(2) ωε = ε.

D’ailleurs toute racine de cette équation aurait la forme normale ωα et par suite serait égale à son degré.

Les nombres de la deuxième classe, qui sont égaux à leur