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dite leur forme normale : α0 s’appelle le degré, ατ l’exposant de α ; pour τ = 0, le degré et l’exposant sont égaux.

Un nombre α est de la première ou de la deuxième espèce suivant que l’exposant ατ est égal ou supérieur à 0.

Considérons un autre nombre β écrit sous la forme normale

(8) β = ωβ0λ0 + ωβ1λ1 + … + ωβσλσ.

Pour comparer α et β, et calculer leur somme et leur différence, nous emploierons les formules.

(9) ωα′κ′ + ωα′κ = ωα′(κ′ + κ)
(10) ωα′κ′ + ωα″κ″ = ωα″κ″  α′ < α″

où κ, κ′, κ″ sont des nombres finis.

Ce sont des généralisations des formules (2) et (3), § 17.

Pour le calcul du produit αβ interviennent les formules

(11) αλ = ωα0κ0λ + ωα1κ1 + … + ωατκτ  0 < λ < ω ;
(12) αω = ωα0 + 1 ;
(13) αωβ′ = ωα0 + β′, β′ > 0.

L’exponentiation est facile à effectuer grâce à la formule suivante :

(14) αλ = ωα0λκ0 + …,  0 < λ < ω.

Les termes venant à la droite ont un degré moindre que celui du premier. Il en résulte que les séries fondamentales {αλ} et {ωα0λ} sont équivalentes, de sorte que

(15) αω = ωα0ω,  α0 > 0,

et par suite, en vertu du théorème E, § 18,

αωβ′ = ωα0ωβ′,  α0 > 0,  β′ > 0.

À l’aide de ces formules, on démontre facilement les théorèmes suivants :