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Si α′ est un nombre de la deuxième classe, on peut lui appliquer le théorème A, et nous avons

(5) α′ = ωα1κ1 + α″
0 ≤ α″ < ωα1,  0 < κ1 < ω,

et l’on a

α1 < α0,  α″ < α′.

En poursuivant, nous obtenons une suite de relations

(6) α″ = ωα2κ2 + α‴ ;
(7) α‴ = ωα3κ3 + αIV.
................

Mais cette suite ne peut être infinie et doit nécessairement s’arrêter.

Car les nombres α, α′, α″, … vont en décroissant.

α > α′ > α″ > …

Si une telle série de nombres transfinis était illimitée, aucun terme ne serait le plus petit, ce qui est impossible (théorème B, § 16). Il existe donc un certain nombre fini τ, tel que

α(τ + 1) = 0.

Si nous réunissons les équations (3), (5), (6), (7), …, nous obtenons :

B. Tout nombre α de la deuxième classe peut être mis d’une seule façon sous la forme

α′ = ωα0κ0 + ωα1κ1 + ωα2κ2 + … + ωατκτ

α0, α1, …, ατ sont des nombres de la première ou de la deuxième classe, qui vérifient les conditions

α0 > α1 > α2 > … > ατ ≥ 0,

tandis que κ0, κ1, …, κτ sont des nombres différents de 0 de la première classe.

La forme donnée ici aux nombres de la deuxième classe est