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Si μ et λ sont égaux, ν0 et ρ0 différents et, par exemple, ν0 < ρ0, nous avons, d’après (2),

φ + [ωλ0 − ν0) + ωλ − 1ρ1 + … + ρλ] = ψ ;

donc aussi

φ < ψ.

Si enfin

μ = λ  ν0 = ρ0  ν1 = ρ1νσ − 1 = ρσ − 1  σ ≤ μ.

et, par contre, νσ et ρσ différents, et par exemple νσ < ρσ, on a, d’après (2),

φ + [ωλ − σ0 − ν0) + ωλ − σ − 1ρσ + 1 + … + ρλ] = ψ ;

donc de nouveau

φ < ψ.

Nous voyons ainsi que les nombres représentés par φ et ψ ne peuvent être égaux que dans le cas de l’identité complète des expressions φ et ψ.

L’addition de φ et ψ conduit aux résultats suivants :

1o  Si μ < λ, on a vu plus haut que

φ + ψ = ψ.

2o  Si μ = λ, on a :

φ + ψ = ωλ0 + ρ0) + ωλ − 1ρ1 + … + ρλ.

3o  Si μ > λ, on a :

φ + ψ = ωμν0 + ωμ − 1ν1 + … + ωλ + 1νμ − λ − 1 + ωλμ − λ + ρ0) + ωλ − 1ρ1 + … + ρλ.

Pour effectuer le produit de φ et de ψ, nous remarquons que si ρ est un nombre fini différent de 0, on a la formule :

(5) φ.ρ = ωμν0ρ + ωμ − 1ν1 + … + νμ,

qui s’obtient facilement en effectuant la somme des ρ termes

φ + φ + … + φ.

Par application répétée du théorème G, § 15, on obtient de plus, en tenant compte de F, § 15 :

(6) φω = ωμ + 1