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En se reportant au § 1, on voit que les théorèmes A et B démontrent la formule (4).

En ajoutant 1 aux deux membres de l’égalité (2), nous avons :

0 + 2 = ℵ0 + 1 = ℵ0,

et en répétant cette opération :

(5) 0 + ν = ℵ0.

Mais nous avons aussi :

(6) 0 + ℵ0 = ℵ0.

Car d’après l’égalité (1), § 3, 0 + ℵ0 est le nombre cardinal ({aν}, {bν}) parce que

0 = {aν} = {bν}.

Mais on a évidemment :

{ν} = ({2ν − 1}, {2ν})
({2ν − 1}, {2ν}) ∼ ({aν}, {bν})

et par suite

({aν}, {bν}) = {ν} = ℵ0.

L’équation (6) peut aussi s’écrire ;

0.2 = ℵ0,

et en ajoutant un certain nombre de fois ℵ0 aux deux membres de cette équation :

(7) 0.ν = ν.ℵ0 = ℵ0.

Nous avons aussi :

(8) 0.ℵ0 = ℵ0.

Démonstration. — D’après la formule (6) du § 3, 0.ℵ0 est le nombre cardinal de l’ensemble {(μ, ν)}, où μ et ν sont deux nombres cardinaux finis quelconques, indépendants l’un de