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tendre chanter ni d’en tirer de la race, parce qu’il est mort au mois de mars suivant ; mais M. Guys m’assure, en général, que le ramage de ces métis est très varié et très agréable. Le dessus du corps était mêlé de gris, de brun et d’un peu de jaune olivâtre ; cette dernière couleur dominait derrière le cou et était presque pure sur le croupion, le devant du cou et la poitrine jusqu’aux jambes ; enfin, elle bordait toutes les pennes de la queue et des ailes, dont le fond était noirâtre, et presque toutes les couvertures supérieures des pennes des ailes.

Longueur totale, quatre pouces un quart ; bec, trois lignes et demie ; vol, sept pouces et demi ; queue, vingt-deux lignes, un peu fourchue, dépassant les ailes de neuf lignes ; l’ongle postérieur était le plus long de tous… ; l’œsophage deux pouces trois lignes, dilaté en forme de petite poche avant son insertion dans le gésier, qui était musculeux et doublé d’une membrane cartilagineuse sans adhérence ; tube intestinal sept pouces un quart ; une petite vésicule de fiel, point de cæcum.

II.Le tarin de la Nouvelle-York.

Il suffit de comparer cet oiseau[NdÉ 1] avec le tarin d’Europe pour voir que ce n’est qu’une variété de climat : il est un peu plus gros, et a le bec un peu plus court que le nôtre ; il a la calotte noire ; le jaune de la gorge et de la poitrine remonte derrière le cou, et forme une espèce de collier : cette même couleur borde la plupart des plumes du haut du dos, et reparaît encore au bas du dos et sur le croupion ; les couvertures supérieures de la queue sont blanches ; les pennes de la queue et des ailes sont d’un beau noir, bordées et terminées de blanc : tout le dessous du corps est d’un blanc sale. Comme les tarins sont des oiseaux voyageurs, et qu’ils ont le vol très élevé, il peut se faire qu’ils aient franchi les mers qui séparent les deux continents du côté du nord : il est possible aussi qu’on ait porté dans l’Amérique septentrionale des tarins d’Europe, et qu’en s’y perpétuant ils aient éprouvé quelques changements dans leur plumage.

III.L’olivarez.

Le dessus du corps olivâtre ; le dessous citron ; la tête noire ; les pennes de la queue et des ailes noirâtres, bordées plus ou moins de jaune clair ; les ailes marquées d’une raie jaune ; tout cela ressemble fort à notre tarin et à celui de la Nouvelle-York ; il est de la même grosseur et modelé sur les mêmes

    au filet ; elle était d’abord de la grosseur d’un petit pois, elle s’est étendue insensiblement jusqu’à six lignes de longueur et quatre lignes de largeur dans l’espace de dix-huit mois, et encore à présent (8 avril) elle semble continuer de croître et de s’étendre. Ce tarin m’a paru plus gros que les autres, et sa poitrine d’un plus beau jaune.

  1. C’est un Chardonneret jaune en plumage d’hiver.