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la section des manuscrits, à la Bibliothèque impériale, à Paris. En voici le titre : Anselmi Adurni, equitis Hierosolymitani, ordinis Scotici et Cypriæ, Jacobi III, Scotorum regis et Caroli Burgundici ducis consiliarii, baronis in Corthuy et Eilekins, domini in Ronsele et Ghendbrugge, Itinerarium Hierosolymitanum et Sinaïcum, 1470. Il en existe une copie à la Bibliothèque de Lille.

Bon de Saint-Genois.

Baron J. de Saint-Genois, Les Voyageurs belges (Bruxelles, 187), t. I, pp 30-32. ― E. De la Coste, Anselme Adornes, sire de Corthuy, pèlerin de Jérusalem. Bruxelles, 1855 ; in-18.

ADORNES (Tertius Anselme), poëte latin, né à Bruges en 1570, décédé en 1610. Originaire d’une ancienne famille de Gênes, Tertius Adornes était l’arrière-petit-fils d’Anselme Adornes, qui précède. Il occupa plusieurs fois les fonctions de bourgmestre de sa ville natale et lui rendit en cette qualité des services éminents. Au milieu de ses occupations publiques, il ne négligea point le culte des lettres. Lié d’amitié avec Juste Lipse et Lernutius, il se distingua surtout dans la poésie latine et publia un grand nombre de pièces de vers ; d’autres sont conservées en manuscrit. Il mourut à Bruges, à peine âgé de 40 ans, et fut inhumé dans cette charmante chapelle de Jérusalem dont ses ancêtres avaient jeté les fondements. Anne de Braecle, sa femme, lui consacra une épitaphe qu’on voit encore dans cet édifice.

Bon de Saint-Genois.

Biographie de la Flandre occidentale, t. I, p. 2. — Sweertius, Athenœ Belgicœ, p. 709. — Foppens, Bibl. Belg., t. II, p. 1114.

ADORNES (Jacques), chanoine de Lille. Voir l’article d’Adornes (Anselme).

ADRIAENS (Henri), nommé aussi ADRIAENSSENS et ADRIANI, naquit à Anvers et y mourut le 21 mai 1607. Après le décès de son épouse, il se consacra à l’état ecclésiastique et termina ses études théologiques à l’université de Louvain. Au mois de mars 1586, il devint curé de l’hôpital Sainte-Élisabeth dans sa ville natale et remplit ces fonctions jusqu’en 1601, époque à laquelle il y renonça pour accepter celles de chapelain à la cathédrale de Notre-Dame. Il conserva cette place jusqu’à sa mort et fut inhumé dans l’église paroissiale de Saint-André, comme il l’avait ordonné par son testament.

Valère André, Paquot et tous nos autres biographes ont ignoré ces détails qui nous sont en partie indiqués par l’épitaphe suivante :

D. O. M.

SEPULTURA DOMINI HENRICI ADRIANI,
QUONDAM SANCTÆ ELISABETHÆ XENODOCHII PASTORIS,
DEINDE ECCLESIÆ CATHEDRALIS B. MARIÆ
CAPELLANI. OBIIT AN. 1607, 21 MAII.
SIBI ET POSTERIS P. C.

Adriaens, avant son entrée dans les ordres, était resté veuf avec deux enfants, un fils, nommé Melchior, et une fille, nommée Marie, qui devint religieuse à l’hôpital Sainte-Élisabeth. C’est ce qui explique la dernière phrase de l’inscription, où Adriaens déclare s’être réservé un lieu de sépulture dans l’église de Saint-André, pour lui-même et pour sa postérité. C’était un homme instruit et laborieux, remarquable surtout par son dévouement envers les pauvres et les malades. On a de lui quelques ouvrages en flamand dont nous donnons la liste d’après Paquot (Mémoires, t. V, p. 68 ; in-8o) :

1o Catholicke Sermoonen ofte verclaringhen op alle de H. Evangelien van de sondaghen, enz. Anvers 1592 ; in-8o. C’est le tome premier des sermons tirés des postilles de Jean Férus, cordelier de Mayence et prédicateur de la métropole de la même ville. Le tome second a été publié en 1599.

2o Nieuwe Legende, ofte ’t leven, wercken, dood ende miraculen Ons Liefs Heeren Jesu Christi, met syne lieve Heylighen. Anvers, 1593 ; in-fol., feuillets 385. Ibid., 1609. L’auteur déclare avoir puisé ses notices principalement dans la collection de Surius.

3o En 1600, il publia, aussi à Anvers, en un volume in-4o, une traduction en flamand du Martyrologe romain.

Les écrits d’Adriaens sont devenus fort rares. On y remarque que l’auteur s’était attaché à l’étude de la controverse avec les protestants et à celle de l’hagio-