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COMMENTAIRE HISTORIQUE

sonnet de 1578, Encores que la mer, qui, à cette date, est placé en tête du deuxième livre des Poëmcs dédié à Marie Stuart. Voir l’éd. Blanchemain, mais sans tenir compte de sa chronologie (II, 481 ; IV, 5 ; V, 304 ; VI, 9, 10, 14, 19, 21, 24).

Quant à l’inscription rapportée par Binet, elle est un peu obscure. Je pense que « l’Apollon de la source des Muses » est une apposition à « Ronsard ». On l’appelait alors couramment « l’Apollon François ». Voir notamment le Tombeau de Ronsard (Bl. VIII, 223, 240, 263, 270).

P. 29, l. 39. — de Paris. Velliard, parlant du collège de Boncourt, dont il vante l’air salubre, les beaux arbres, les réunions savantes, l’appelle : « Academiae Parisiensis lux » et « Musarum delubrum » ; et il ajoute qu’à voir Ronsard, marchant et parlant au milieu des élèves, on eût dit qu’Apollon en personne était descendu du ciel, ayant choisi pour son Parnasse ce coin béni : « aut ipsum Apollinem caelo in terras fuisse delapsum, qui hunc Parnassum, haec sua delubra lustraret ». (Laud. fun. II, fo 17 ro).

P. 30, l. 12. — du Laurier. Bl. VII, 307 ; M.-L. VI, 293.

P. 30, l. 15. — tant celebrez. Sur Croixval, prieuré dépendant de l’abbaye de Tiron, cf. Froger, Rons. eccl., p. 35 ; J.-J. Jusserand, Ronsard and his Vendomois dans le Nineteenth century d’avril 1897, p. 600 ; André Hallays, Au pays de Ronsard, dans les Débats du 10 octobre 1902, art. reproduit par les Annales Fléch. de mars 1903 ; Hallopeau, op. cit., chap. i, § 3, le Vallon de la Cendrine ; P. Laumonier, Notes d’hist. litt. dans les Annales Fléch. de septembre 1906 ; P. Clément, Monographie de Ternay (tirage à part, 1907, pp. 8 et suiv.) ; P. Dufay, Ronsard et le prieure de Croixval, dans la Rev. de la Renaiss. de janvier 1909.

Sur les poésies consacrées à la forêt de Gastine et à la fontaine Bellerie (laquelle était à Couture, et non à Croixval), v. ma thèse sur Ronsard p. lyr., pp. 432 et suiv. — Sur la fontaine même de la Bellerie, v. ci-après, p. 227, aux mots « fonteine Bellerie ».

P. 30, l. 26. — estre un remede. Nous avons là un résumé très précieux d’une lettre de Ronsard à Galland, que celui-ci a certainement communiquée à Binet. Le texte de A, avec sa citation latine, se rapproche plus de la lettre du poète que celui de B et de C. Cette lettre est l’une de celles dont l’original était « tombé entre les mains » de G. Colletet. Or celui-ci l’a résumée de son côté en y conservant la citation latine, qu’il n’a pu prendre que dans l’autographe de Ronsard, puisque des trois rédactions de Binet il n’a consulté que la troisième, d’où la citation est absente (Vie de Ronsard, éd. citée, pp. 51-54).

P. 30, l. 30. — de sa volonté. On est d’abord tenté de croire avec Mlle Evers (p. 130) que Binet fait ici allusion au premier acte testamentaire de Ronsard, par lequel il résignait en faveur de Galland ses prieurés de St-Gilles de Montoire, de Ste-Magdelaine de Croixval et de St-Guingalois de Château-du-Loir, acte qui fut dressé par-devant notaire à Croixval le 20 septembre 1585, et que l’abbé Charles a publié in extenso dans son étude sur Saint Guingalois et son prieuré à Chateau-du-Loir (Revue hist. et archéol. du Maine, tome V, 1879, 1er  semestre, p. 380).